750 grammes
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Le blog de Lacath

17 mars 2007

brioche de Daninature à 1 oeuf

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas tenté de nouvelle recette en boulange. Samedi dernier, au poulailler, Nina m'avait convaincue de tester la brioche à 1 oeuf (également nommée brioche de Daninature). Le sujet complet concernant cette brioche se trouve ici... Il y en a bien une quarantaine de pages sur le sujet. C'est la recette de base, avec les adaptations de chacun/chacune, les granitures différentes utilisées avec, etc...

Voici ma version :

Brioche à 1 oeuf de Daninature

brioche_1_oeuf_02

Plutôt que de réaliser cette brioche en map, j'ai préféré la faire au kitchenaid. En effet, je souhaitais lui faire une 1ere levée toute la nuit au frigo, je ne pouvais pas me permettre de monopoliser ainsi ma map qui devait me faire un mon pain quotidien! De plus, quand je fais une nouvelle recette qui n'a pas été donnée par quelqu'un qui a la même map que moi, je préfère tester "manuellement" d'abord.

Voici la version (parmi celles disponibles) que j'ai faite :

225g farine T45 francine suprême
240g farine T65 de mon moulin, pour arriver à un total de 465g de farine
1 csoupe de rhum, 1 cc environ d'extrait de vanille, et du lait pour arriver en tout à 225ml de liquide
12 g levure de boulangerie fraîche (si je n'avais pas fait la nuit au frigo j'aurais mis 20g)
75g beurre demi sel
60g sucre
1 oeuf
1 cc sel
1/2 sachet de pépites de chocolat nestlé toll house

Hier en fin d'après midi :

Dans le bol de mon kitchenaid équipé du crochet pétrisseur, j'ai mis ma farine, émietté par dessus ma levure fraîche, ajouté le sel, le sucre, l'oeuf et le mélange de lait tiédi 30s au micro-ondes puissance maximum. J'ai lancé le moteur du kitchenaid vitesse 1. Au bout de 6 minutes, j'ai ajouté le beurre très froid en morceaux. J'ai continué à pétrir en vitesse 1 jusqu'à ce que le beurre ait été absorbé, puis environ encore 6 minutes en vitesse 2.
J'ai alors arrêté le mixeur et laissé reposer la pâte 10 minutes. J'ai ensuite repris le pétrissage 10 minutes en vitesse 2.
Puis j'ai couvert le bol du mixeur avec un film plastique et l'ai placé au frigo pour la nuit. Cette étape n'est pas nécessaire, mais pour une brioche je trouve que c'est très efficace.

Vers 10h ce matin :

Avant d'aller faire mon marché, j'ai sorti le bol avec mon pâton et l'ai laissé réchauffer tranquillement sur le pan de travail.
En revenant, 2 heures plus tard, ma pâte était encore fraîche, ce qui l'a rendue très aisée à manipuler.
Je l'ai versée sur mon plan de travail fariné et l'ai simplement étalée du poignet et de la main, sans trop la dégazer, pour former un grand rectangle, sur lequel j'ai versé des pépites de chocolat. J'ai roulé le rectangle pour faire un gros boudin puis coupé ce boudin en tronçons et les ai disposés les uns à côté des autres sans qu'ils se touchent dans un moule légèrement huilé (mais beurré aurait été mieux).

J'aurais dû passer un peu de lait sucré ou de jaune d'oeuf dilué avec un peu de lait sur le dessus de ma brioche avant de l'enfourner, pour qu'elle soit bien brillante à la sortie du four, mais en général je ne le fais pas, alors je n'ai pas failli à ma règle. La prochaine fois je le ferai, cette recette ne contient pas assez d'oeuf ni de beurre pour se passer de la dorure.

Laisser lever le temps qu'il faut... 1h30 chez moi. Enfourner à four froid et monter à 180°C et compter 25 minutes de cuisson en tout.

Le résultat est superbe!

brioche_1_oeuf_01

J'ai eu de la peine à attendre qu'elle ait refroidi pour faire le test de la mie... J'ai simplement arraché délicatement une part...

brioche_1_oeuf_03

Non non, je n'ai pas coupé ce petit voile de pâte, il se déchirait tout seul au fur et à mesure que je tirais... C'est là qu'on comprend toute la signification de l'expression "la mie qui déchire!". La revoici de plus près :

brioche_1_oeuf_04

Au goût, elle est parfaite.
Au look, il manque la dorure que je ne manquerai pas de rajouter quand je la referai, cette brioche!

brioche_1_oeuf_05

Un grand merci à Nina sans qui je ne l'aurais jamais testée, à Daninature d'avoir partagé sur la Panetière son excellente recette, et à tous ceux et celles de la Panetière qui ont mis leur interprétation de cette magnifique brioche à la mie qui déchire!

brioche_1_oeuf_06

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16 mars 2007

quenelles suite : pavés de brochet, petite salade verte et rondelles de quenelles sautées

Et oui, encore des quenelles...

Et cette fois une recette délicieuse et hyper simple, que vous pouvez faire aussi bien avec les énormes quenelles lyonnaises que des quenelles "normales" (diamètre d'un knacki...) sous vide. ET aussi avec tout autre pavé de poisson, un dos de cabillaud ferait très bien l'affaire, et peut-être même un filet de sole...

Pourquoi des rondelles de quenelles? Parce qu'il m'en restait (il m'en reste encore d'ailleurs, que je vais congeler)
Pourqui des pavés de brochet? Parce qu'il me restait 4 beaux pavés de mon brochet entier qui m'avait servi à faire mes quenelles, alors il fallait bien le manger!
Alors pourquoi ne pas les associer dans ce plat unique léger?

En plus, pas possible de faire ni plus simple ni plus rapide (à moins de penser que les bolinos c'est de la cuisine...)

Pavés de brochet, salade verte et rondelles de quenelles sautées

pav__de_brochet_salade_quenelles_04

Compter 1 pavé de poisson par personne,
1 petite quenelle ou 1/2 grosse quenelle par personne,
de la salade verte à volonté Avec une vinaigrette très relevée additionnée d'un peu de jus de citron
un peu de farine pour fariner le poisson,
un peu d'huile ou de beurre ou des 2 pour cuire les poissons et les quenelles,
jus de citron à volonté

Préparer la salade, préparer la vinaigrette

Couper les quenelles en rondelles de 3/4 de cm environ.

Chauffer à feu vif 2 poèles de taille adaptée l'une aux pavés de poisson, l'autre aux rondelles de quenelles, avec la matière grasse

Passer les pavés de poisson dans la farine, secouer pour éliminer l'excédent. Les déposer dans la poêle. Ca cuit à feu vif et très rapidement, donc attention à ne pas trop cuire ce pauvre poisson qui deviendrait tout sec... Il faut savoir le retourner et stopper la cuisson à temps...

En même temps, poser les rondelles de quenelle dans l'autre poêle. Elles ne doivent pas se chevaucher. Là aussi la cuisson est très rapide, pensez à les retourner avant qu'elles ne brûlent, et évitez de prendre une photo pendant la cuisson, car elles en profitent pour prendre un coup de soleil...

pav__de_brochet_salade_quenelles_02

Pendant que ça cuit, brassez la salade, ajoutez un peu de jus de citron au goût, disposez un lit de de salade sur chaque assiette.

Quand le poisson est cuit, déposez les filets bien dorés dans les assiettes

pav__de_brochet_salade_quenelles_01

Ajoutez les quenelles sur la salade, quenelles qui seront j'espère un peu moins dorées chez vous sauf si vous tenez absolument à les photographier ou à aller faire autre chose pendant qu'elle cuisent...

pav__de_brochet_salade_quenelles_03

Terminer en proposant à chacun du citron frais à presser sur son pavé de poisson.

pav__de_brochet_salade_quenelles_06

Le brochet a des arrêtes hyper longues et hyper fines que je n'étais pas arrivée à enlever quand j'avais levé mes filets. Alors attention, soyez prudents!

15 mars 2007

Lyonnaiserie : gateau de foies de volaille en sauce tomate aux olives vertes et morceaux de quenelle

Maintenant que les quenelles de brochet sont faites, il faut les utiliser.
Et pour cela quoi de mieux qu'un bon plat bien lyonnais, que ma Maman faisait souvent le week-end (mais avec des quenelles du commerce) d'après la recette de ma grand-mère (sa Maman), et ce sans aucune proportion, tout au pif, comme une vraie mère lyonnaise!

Pour ce blog cependant, j'ai cherché à donner des proportions exactes, pour que chaque personne qui veut tenter cette recette soit assurée d'arriver à un beau et bon résultat. Et du coup, je n'ai pas fait exactement la méthode de ma Maman, j'ai utilisé un livre de recettes. Le résultat a été très très différent, je dirais même que ça n'avait rien à voir avec le plat de mon enfance puisque j'ai obtenu un flan plutôt qu'un gâteau, mais c'était excellent aussi, et c'est bien là l'essentiel!
Je mettrai quand même dans ce billet la méthode de ma Maman et celle, légèrement différente encore, de ma grand-mère.

Le gâteau de foies de volaille et sa sauce tomate aux olives vertes et aux morceaux de quenelle

gateau_foie_volaille_15

tiré du livre de Paul Bocuse, "80 recettes des brasseries Bocuse"
La méthode de ma Maman est presque identique à une autre recette de Paul Bocuse, parue celle-la dans "Bocuse dans votre cuisine"

pour 4 personnes (j'ai obtenu 6 petits ramequins, mais j'ai mis plus de foie que la recette)

préparation : 10 minutes
Cuisson : 1 heure + environ 30 minutes

Pour la sauce tomate :
5 cl huile olive
1 oignon épluché et émincé finement
4 gousses d'ail
500g de tomates bien mûres (j'ai mis 2 boîtes de pulpe de tomate)
un bouquet garni : 1 feuille de laurier, 1 brindille de thym, et quelques branches de persil.

Pour la garniture de la sauce :
150g champignons de Paris
50g olives vertes dénoyautées (je les ai mises entières, non dénoyautées, il faut juste penser à prévenir ses convives! lol!)
2 quenelles de volaille (j'ai mis 4 de mes quenelles de brochet : elles sont plus petites que les quenelles lyonnaises du commerce, qui sont monstrueuses!)
4 csoupe de crème épaisse (ça, ni Maman ni Mamée ne mettaient, donc pas question d'en mettre)
se, poivre du moulin

Le gâteau de foie:
100g de foies blonds de volaille de Bresse (bon, et bien bon courage pour trouver ça. En tout cas, il faut compter environ 2 à 3 foies selon leur taille, et les moins rouges seront les meilleurs, plus ils auront la couleur du foie gras, meilleur ce sera. J'ai mis le double de foies, car d'une part j'adore ça, et d'autre part, j'en avais dégelé 200g et je ne voyais pas quoi faire des 100g qui allaient me rester sur les bras...)
3 oeufs ( ma mère et ma grand-mère en mettaient 4)
1 csoupe de persil haché (j'en ai mis plus, car elles en mettaient plus aussi)
1 gousse d'ail hachée (elles mettaient une échalote)
2 tranches de pain de mie sans la croute (j'ai utilisé mon pain maison quotidien. Ma maman prenait parfois de la brioche. Ma grand-mère faisait une petite sauce blanche hyper épaisse)
10 cl de lait (que ma grand-mère mettait donc dans sa sauce blanche... ou un peu plus de 10cl? Je ne saurais le dire...)
20cl de crème liquide (pas de crème du tout chez ma maman ni ma grand-mère)
sel, poivre du moulin.

Commencer par la sauce tomate, elle nécessite une heure de cuisson!

gateau_foie_volaille_01

le thym provient de mon jardin, tout comme le laurier

gateau_foie_volaille_02

Cahuffer l'huile d'olive dans une casserole. Saisir l'oignon sans coloration avec les gousses d'ail écrasées entières avec le peau (évidemment, moi j'avais pas vu, j'avais déjà pelé et haché mon ail...)
Ajouter les tomates coupées en 4 (les boites de pulpe de tomate chez moi), le bouquet garni, et cuire 1 heure à feu doux (ce n'était pas précisé, j'ai choisi de couvrir, car mes tomates en boite contenaient peu de jus) en remuant de temps en temps.

gateau_foie_volaille_04  gateau_foie_volaille_05 

Retirer le bouquet garni et passer au mixeur, puis au chinois (je n'ai pas voulu passer au chinois parce que je savais que je ne mettrais pas la crème fraîche et que je souhaitais obtenir un aspect rustique et non sophistiqué).
Rectifier l'assaisonnement et réserver.

Passer ensuite au gâteau de foies.

Commencer par préchauffer le four à 180°C th6

Emietter le pain de mie dans du lait. J'ai utilisé 2 tranches de mon pain au levain Kayser que je fais avec amour en map chaque jour...

gateau_foie_volaille_06

Mélanger soigneusement dans une casserole sur feu doux en écrasant le pain avec une fourchette jusqu'à l'obtention d'une panade bien lisse. J'ai choisi de faire comme ma Maman, qui faisait ça à froid, sans chauffer. Et c'est là que ma grand-mère faisait sa petite sauce blanche hyper épaisse. Réserver.
Réunir dans le bol du mixeur les foies de volaille, l'ail et le persil. Personnellement, je trouve que l'ail et le persil ne sont jamais assez mixés, alors je les mixe d'abord tout seuls, puis j'ajoute la suite.
Mixer pour réduire le tout en purée
Dans un saladier, casser les oeufs, ajouter la crème liquide, le sel et le poivre. Ajouter la purée de foies et la panade. Mélanger pour rendre le tout bien homogène. Inutile de vous dire que j'ai tout mis dans le mixeur, et vogue la galère!

gateau_foie_volaille_07  gateau_foie_volaille_08  gateau_foie_volaille_09

Répartir ce mélange (très liquide) dans des ramequins individuels beurrés et les déposer dans un grand bain marie aux 2/3 de leur hauteur, et déjà chaud. Enfourner à 180°C pour environ 30 minutes. En fait, jusqu'à ce qu'ils aient monté, et qu'ils soient bien dorés. Vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau.

gateau_foie_volaille_10  gateau_foie_volaille_12

Là, ma maman et ma grand-mère ne procédaient pas de la même façon. D'abord, pas de mixeur mais la berceuse, pour qu'il reste des morceaux de foie, des morceaux de chaque ingrédient. Ensuite elles mettaient une échalote et non une gousse d'ail. Enfin, elles incorporaient à leur mélange (et ce, que ce soit le mélange à panade de pain de mie ou à sauce blanche, et le mélange devait être assez épais, donc ma maman mettait peut-être plus que 2 tranches de pain de mie) 4 jaunes d'oeufs, puis elles montaient les blancs en neige, et les incorporaient à la préparation délicatement. Elles versaient ensuite ça dans un moule à soufflé beurré et cuisaient à 180°C pendant environ 35 à 45 minutes, pour que le soufflé soit bien levé et bien doré. Elles servaient ensuite le plat sur table, coupant directement des parts dans le moule à soufflé.

Pendant les 30 minutes de cuisson des flans, finir la garniture :

Couper les champignons de Paris en lamelles et les cuire dans une petite casserole à couvert avec très peu d'eau et une pincée de sel.

gateau_foie_volaille_11

Egoutter les champignons en conservant leur jus de cuisson. Réduire de moitié le jus des champignons (ma sauce tomate étant un peu trop épaisse à mon goût, je n'ai pas fait réduire). Ajouter 4 grosses csoupes de crème dans le jus de champignon réduit, faire bouillir et réduire jusqu'à ce que cette sauce devienne onctueuse (je n'ai pas fait ça, ni ma mère ni ma grand-mère ne mettaient de crème). Ajouter ensuite les champignons et verser le tout dans la sauce tomate. Moi j'ai versé directement les champipis et le jus non réduit dans ma sauce tomate.
Rectifier l'assaisonnement et la liaison
Ajouter les olives vertes et les quenelles coupées en dés. Réserver au chaud (et à couvert, ça permet aux quenelles de gonfler!)

Enfin, servir très chaud :

Bocuse conseille de prendre une assiette à soupe, d'y démouler un petit flan et de napper de sauce en répartissant la garniture. Maman et Mamée, elles, servaient des parts de leur soufflé dans les assiettes et recouvraient généreusement de la sauce tomate aux olives et aux quenelles.

Le démoulage est un jeu d'enfant :

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Mes tranches de quenelle avaient super bien gonflé, je suis vraiment ravie de mon essai de quenelles!

gateau_foie_volaille_14

Et une dernière petite photo pour la route!

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Réactions de ma petite famille :

Evidemment, fifille n°2 n'a pas aimé, le contraire aurait été étonnant. Il faut dire que j'avais doublé la dose de foie, elle aurait sans doute mieux aimé avec la dose normale. Par contre, pour moi qui adoooooore les foies de volaille, ça a été génial. Mon Nomamoi et fifille n°1 ont adoré à en lécher leur assiette! lol! (Je plaisante, je vous rappelle que je fais du bon pain tous les jours! lol!)
Je pense que ça manquait de sauce tomate. Je crois qu'une heure de cuisson ça va bien avec des tomates fraîches qui rendent beaucoup d'eau, mais avec de la pulpe en boîte, c'était trop long, et en plus, sans l'apport en volume de la crème fraîche, la sauce était trop réduite et un peu juste en quantité à mon goût.

Et pour conclure, c'est quand même la version traditionnelle familiale que je préfère... Il faudra que j'en fasse pour que mon Nomamoi et mes fifilles sachent ce que c'est!

14 mars 2007

quenelle de brochet maison

Quand j'ai publié mon billet sur les quenelles en sauce blanche, j'ai eu des commentaires indiquant que certaines personnes ne trouvaient pas de quenelles adéquates dans leur région, voire leur pays... Ayant moi même été expatriée au pays des indiens/peaux-rouges où la quenelle est carrément inconnue au bataillon, je sais combien une lyonnaise en manque de ce produit peut devenir hystériquement compensatrice à l'aide d'autres produits bien spéciaux tels que le chocolat par exemple. Bon, évidemment, il est hors de question de faire du chocolat en sauce blanche ou des gâteaux de foie de volaille avec du chocolat dans la sauce tomate, mais bon, la compensation est un phénomène psychologique qui se traduit par des effets surprenants et totalement inattendus! lol!

J'avais sous le coude une recette de quenelles de brochet de Paul Bocuse que je n'avais jamais tentée. Tout le monde me disait, "hou la la, c'est dur à faire les quenelles", et du coup, même dans mes besoins les plus intenses de "comfort food" lors de mes 2 années américaines, je n'ai jamais osé m'attaquer à la quenelle... Pourtant, même si on ne trouve pas de brochet (d'ailleurs je ne sais même pas comment ça s'appelle en anglais, c'te bête là...) on peut toujours remplacer par du saumon, ou du blanc de poulet, ou du veau bien maigre... Finalement, je me suis vengée sur les okras et les cranberries, deux produits alors totalement inconnus en France!

Tiens, d'ailleurs, en parlant de produits totalement inconnus en France, il paraît qu'on trouve du Philadelphia cream chease au Leader Price du Totem à Villeurbanne, je n'y suis jamais allée, je ne suis même plus sûre si c'est un Leader Price ou une autre enseigne, mais je vais y aller, ça c'est sûr!

Bref, revenons à nos quenelles.
Vendredi, lors de mon marché hebdomadaire, mon poissonnier préféré avait une bête superbe sur son étal, l'oeil vif (le poisson, mais le poissonnier aussi... lol!), la peau bien brillante et les ouïes d'un rouge à en faire pâlir Georges Marchais. Une bête totalement inconnue pour moi. Il avait un grand bec qui lui donnait un profil de canard...

quenelle_de_brochet_04

C'était un brochet!

Mon poissonnier m'avait bien prévenue : pas question de passer le doigt dans sa bouche pour le tenir le temps de le préparer, car ses dents sont orientées vers l'intérieur de façon à ce que la proie saisie ne puisse pas s'échapper, même si le brochet a un instant d'égarement... Regardez-moi la taille impressionnante de cette gueule! Dans laquelle j'ai glissé un couteau et non mes doigts pour la photo! Je suis très obéissante de nature...

quenelle_de_brochet_05

On ne voit pas bien sur la photo suivante, car mon poissonnier avait écaillé (et vidé) la bête pour moi, mais sa peau est jaune et grise, c'est très joli.

quenelle_de_brochet_03

J'ai préparé moi même mes filets, j'ai j'habitude maintenant :

quenelle_de_brochet_06

Et avec un couteau à jambon, ôter la peau est un jeu d'enfant :

quenelle_de_brochet_07

Voilà, maintenant que le brochet est prêt à être travaillé, on peut passer à la

Quenelle de brochet maison

quenelle_de_brochet_13

Oui, je sais, elle n'est pas lisse comme les quenelles du commerce, elle ressemble plutôt à la surface de la lune avec tous ses cratères, mais elle est excellente, et elle gonfle très bien à la cuisson!

D'après la recette de Paul Bocuse, tirée du livre "la cuisine du marché"

Pour 16 quenelles
A faire la veille pour le lendemain ou le matin pour le soir.
repos au moins 3 heures...

180g chair de brochet (200g pour moi)
180g beurre (40+140)
5 oeufs
1 gros blanc d'oeuf
200ml lait
240g farine
10g sel
1 pincée de sel, 1 pincée de muscade
40g beurre

La panade :

Dans une casserole plus large que haute, mettre à bouillir le lait et 40g de beurre.

quenelle_de_brochet_01

Quand ça bout, ajouter d'un seul coup la farine et mélanger vivement. C'est le principe de la pâte à chou. Baisser ensuite le feu au minimum, et déssécher la pâte en la brassant fortement environ 20 minutes. Bon, alors là, excusez moi mais c'est carrément infaisable. La pâte est tellement compacte qu'il est impossible de la triturer sans s'épuiser immédiatement. Donc j'ai fait de on mieux pour obtenir une pâte la plus lisse possible, mais ça n'a pas dépassé 3 minutes!

quenelle_de_brochet_02

Laisser ensuite refroidir complètement. Ce qui prend du temps... Beaucoup de temps...

Pendant que ça refroidit, préparer la farce.

la farce :

Passer au hachoir à viande règlage fin 180g de chair de brochet, ajouter le sel le poivre et la muscade, et mélanger. La recette initiale dit de pilet au mortier et au pilon la chair avec le sel, la muscade et le poivre. Je pense qu'on doit pouvoir faire ça au mixeur sans craindre que le fait de réduire la chair en bouillie soit pénalisant pour la recette. J'ai fait au hachoir à viande grille fine de mon Kitchenaid.
J'ai également utilisé le kitchenaid avec la feuille (la pale ou la rame suivant comment vous l'appelez... Bref pas le crochet ni le fouet, l'autre!) pour tous les mélanges qui suivent.

Mais d'abord, ce que j'ai oublié de mentionner, merci Choupette de me l'avoir fait remarquer, il faut tenter de faire passer cette chair pilonnée à travers un tamis fin. Bon, et bien bon courage, je n'y suis pas arrivée, j'ai eu beau m'acharner avec ma spatule en bois dans ma passoire étamine fine, rien, mais alors rien n'est passé à travers. J'ai abandonné...

Ajouter le blanc d'oeuf, mélanger

quenelle_de_brochet_08

Ajouter la panade refroidie, mélanger
Ajouter les oeufs entiers un à un, mélanger à chaque fois
Ajouter le reste du beurre en pommade, mélanger

quenelle_de_brochet_09

Mettre au frigo au moins 3 heures pour solidifier la pâte.

1ère cuisson de la quenelle :

Mettre une grande quantité d'eau salée à bouillir dans une grande casserole. Quand l'eau bout, y déposer quelques quenelles roulées à l'aide de 2 cuillers à soupe.

quenelle_de_brochet_10

Les quenelles tombent au fond, l'ébullition s'arrête. Guêter la reprise de l'ébullition afin de la limiter à un léger frémissement. Couvrir en vérifiant de temps en temps que l'eau reste frémissante et non bouillante, laisser cuire 15 minutes. Si les quenelles ne sont pas collées au fond de la casserole, elles doivent remonter rapidement... Sinon, aidez les délicatement à se décoller... Les quenelles doivent doubler de volume, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, où je tiens une quenelle crue dans sa cuiller à côté des quenelles cuites dans la casserole :

quenelle_de_brochet_11

Chaque lot de quelques quenelles prend 15 minutes à cuire... C'est donc assez long... Mais c'est facile...

Egoutter ensuite les quenelles à l'aide d'une écumoire et les déposer sur une assiette.

quenelle_de_brochet_12

Voilà, les quenelles peuvent être maintenant conservées au frigo ou congelées, ou bien entendu utilisées immédiatement comme ce fut mon cas pour 4 d'entre elles... Ce sera pour la prochaine fois, avec un gateau de foie de volaille avec une sauce tomate aux olives et aux morceaux de quenelle...

une remarque importante : la recette d'origine était pour 1.8kg de chair de brochet. Ce qui demandait 50 oeufs... Alors j'ai tout divisé par 10. Cela me donnait 1.2 blancs d'oeufs (car il en fallait 12) et j'ai donc considéré qu'il me fallait le blanc d'un GROS oeuf! Si vous souhaitez rentabiliser cette recette, je pense qu'il faut diviser par 5 et non 10, et congeler un max!

13 mars 2007

tarte poireau saumon fumé

Après cette folle journée de samedi où pour moi 2 repas excellents se sont succédés avec tout le bonheur mais aussi tout l'inconfort que cela suppose, il me fallait calmer un peu ma balance qui affichait gaillardement 1.5kg de plus que samedi matin... Arf... Viiiiiiite, de la salade, des légumes, des trucs légers... Mais en face de moi, un homme et deux ados tordaient le nez à l'idée des poireaux vapeur servis avec une vinaigrette, ne parlons pas du bouillon de poireau/sauce soja, là c'était carrément le hurlement général d'horreur! En plus, j'étais persuadée d'avoir acheté 4 courgettes vendredi au marché, mais bon, visiblement elles ne sont pas arrivées jusqu'à mon frigo... Bref, j'ai fini par opter pour une petite salade verte avec une tarte poireau/saumon fumé.

Oui, une tarte, pas une quiche. Mais avec une pâte feuilletée parce que j'en ai plein le congélo pour ne pas non plus faire trop "régime"... Et de la crème de soja plutôt que de la crème de lait.

Alors d'abord personne n'a remarqué que c'était de la crème de soja...
Ensuite tout le monde s'est régalé.
Mon compromis était donc réussi!

Tarte poireau/saumon fumé

tarte_poireau_saumon_fum__10

Pour 4 pers
cuisson 20 minutes + entre 35 et 45 minutes
Préparation : 30 minutes

une abaisse de pâte feuilletée
3 ou 4 poireaux selon la taille (pour moi 3 gros ont suffi)
4 tranches moyennes de saumon fumé (mes tranches étaient tellement grosses que 2 m'ont suffi.)
1 grosse csoupe de farine débordante
1 briquette de sojacuisine ou équivalent
sel, poivre, muscade
1 ou 2 csoupe de beurre

Tout d'abord, dégeler le cas échéant la pâte à tarte. J'avais déjà sorti mon pâton de pâte feuilletée maison la veille, donc je n'ai pas eu à le faire. Ce pourrait d'ailleurs très bien être une pâte brisée plutôt que feuilletée!

Ensuite préparer les poireaux. Les miens étaient magnifiques, tout frais du marché de vendredi matin. Il faut leur couper les poils des racines, couper le vert en haut qui est trop filandreux pour être agréable à manger, puis les couper en 2 dans le sens de la longueur du haut presque jusqu'en bas, et les passer sous l'eau en écartant bien les couches car de la terre s'y glisse toujours...

tarte_poireau_saumon_fum__01

Ensuite, couper les poireaux en rondelles fines.

tarte_poireau_saumon_fum__02

Dans une sauteuse, mettre un peu de beurre à fondre à feu moyen, ajouter les rondelles de poireau, saler très très légèrement, baisser encore le feu au minimum, couvrir, et laisser fondre les poireaux en remuant de temps en temps. Il ne doit y avoir absolument aucune coloration.

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Pendant que les poireaux fondent, étaler la pâte feuilletée (ou brisée)

tarte_poireau_saumon_fum__04

puis la disposer dans un moule anti adhésif si possible, sinon, beurrer le moule auparavant.
Piquer la pâte, et remettre le moule ainsi préparé au frigo.

Lorsque les poireaux sont bien tendres, soit au bout d'environ 15 à 20 minutes à feu doux et à couvert, verser dessus une grosse csoupe de farine, mélanger rapidement, et verser le contenu de la briquette de crème de soja. Il est bien évident que si vous le souhaitez, vous pouvez remplacer par 1 tasse =  250ml de lait, ou de crème! Chacun fait comme il veut! lol!
Mélanger à fond, ça épaissit très très vite, dés que c'est épaissi, c'est cuit, on peut couper la gaz.
Ne prenez pas peur, c'est vraiment très épais. Mais rien ne vous empêche, si ça vous déplaît, de rajouter un peu de liquide!
Goûter, et ajuster l'assaisonnement avec sel, poivre et muscade.

Préchauffer le four entre 180 et 200°C, comme pour une tarte habituelle (mode tarte 210°C pour mon four)

Pendant que les poireaux refroidissent, couper le saumon fumé en petits dés.
Les ajouter aux poireaux, même s'ils ne sont pas complètement refroidis.
Laisser alors le mélange refroidir à température ambiante environ 15 minutes.

tarte_poireau_saumon_fum__05

Sortir le fond de tarte du frigo, y verser le mélange poireau/saumon fumé, lisser la surface, et enfourner pour entre 35 et 45 minutes, jusqu'à ce que la tarte soit bien dorée.

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servir très chaud!

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J'ai servi avec une belle salade verte bien croquante...

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Bon appétit!

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12 mars 2007

questionnaire printannier : si vous étiez...

Mon amie Lolotte, du blog à Lolotte, m'a fait parvenir ce questionnaire qui m'a paru tout à fait sympa et de saison : avec le soleil reviennent les oiseaux, les fleurs, les feuilles, les allergies... lol!

Alors c'est le moment, je m'y jette!



Si vous étiez un arbre, vous seriez?
Je ne suis pas sûre. Sans doute un fruitier, parce que je veux être utile. Décorer, faire joli, c'est pas mon style. Faut que ça serve! Alors peut-être pas un abricotier ni un pêcher, parce que ce sont des arbres qui ont besoin d'énormément de soins pour produire ou même tout simplement survivre. Le cerisier? Hmmm, la saison est tellement courte... Je n'aime pas les figues... Ca y est, je sais : le cognassier! Voilà, je ferais des coings! Parce que le cognassier ne demande aucun soin, pas d'arrosage, il est content partout, et il fait des fruits qui ne se mangent pas crus, certes, mais qui donnent des gelées et des pâtes de fruit merveilleuses, et qui se conservent longtemps. On peut aussi en mettre dans des tajines...

Un arbuste?

Faciiiiiile! Une azalée! Ca ne pique pas, ça fait des fleurs magnifiques en milieu de printemps (enfin ça dépend, il y a des précoces et des tardives, comme partout!) et quand c'est à l'ombre avec les pieds dans sa terre de bruyère humide, ça ne demande rien à personne!

Une fleur?

Hmmmmmmm... Faut que je réfléchisse... J'aime peu les fleurs seules en fait. Les fleurs sur les plantes ou les arbres j'adore, mais toutes seules, cueillies en bouquet, c'est dommage, je trouve. Je pense quand même que c'est la fleur de clivia que j'aime le plus. Presque aussi belle que celle de l'amaryllis, et tellement plus reposante...

Une aromatique?
coriandre, coriandre, coriandre! Ouf, il y en a quand même des faciles! Même s'il est plus facile pour moi de dire ce que je n'aime pas (l'estragon) que ce que j'aime... car je les aime toutes (à part l'estragon, disais-je donc...)

Une épice?

Hmmmm... Je les aime toutes...Voyons... Le curry? La muscade? Le safran? La cannelle? Très difficile... Et bien je dirai, pour ne fâcher personne, le curry, car les autres épices que j'ai déjà mentionnées se trouvent dedans, ainsi que de nombreuses autres que j'adore  aussi. J'essaie de réfléchir pour répondre par la négative, c'est à dire par une épice que je n'aime pas, mais je n'en trouve pas...

Une plante aquatique?

Ah ben alors là, je suis mal barrée. Je ne connais aucune plante aquatique... J'ai bien eu un aquarium il y a quelques années, mais je ne me souviens même pas des noms des machins verts qui valsaient dedans... Les 2 premiers poissons rouges s'appelaient Litchee et Pruneau. C'étaient ceux de fifille n°1. Ces pauvres bêtes ont fait les frais de notre inexpérience en matière d'aquariophilie... Heureusement, nous avons progressé, et Arc-en-ciel a vécu longtemps, jusqu'à ce que, sans doute dans un moment d'égarement, Victor (le nettoyeur, évidemment, si vous connaissez vos classiques!) l'ait mangé... Poueurk... Après cette horreur, nous avons quitté la France, et jamais repris de poisson. Depuis, ce sont des plantes carnivores qui habitent l'aquarium délaissé (il  faut croire que Victor nous avait ouvert la piste!) et qui s'en portent très bien. Et nous aussi... Il leur arrive même de fleurir!

fleur_plante_carnivore

Une plante offerte (donnée ou reçue)?

une orchidée, forcément... Félix, ma 1ere orchidée, offerte par un ami, a 7 ans maintenant... Enfin, je corrige : est chez moi depuis 7 ans...

Ceci n'est pas Félix, mais est une orchidée fidèle (traduire increvable!!!)...

fleur_orchid

Un animal du jardin?

Un petit hérrisson... Tout mignon, plein de puces et qui pique, qui pique... Qui vient boire le lait de la gamelle du chat quand le chat dort...

Une saison?

Un inter-saison pour moi : l'entre printemps et l'été. Quand il fait beau comme en été mais frais comme au printemps... Quand il ne pleut pas comme en été mais qu'il y a des fleurs partout et que l'herbe est verte comme au printemps... Quand les soirées sont les plus longues (21 juin si je ne m'abuse, 1er jour de l'été...) Quand on entend les grenouilles croasser à n'en plus pouvoir dormir...

Toutes les images, sauf la plante carnivore et l'orchidée, proviennent d'internet.

J'aimerais maintenant passer le flambeau à mes amies Elise, Christy, Catherine, Acesse et Isabelle, si elles le souhaitent bien entendu, il faut savoir se faire plaisir, et pour cela il est important aussi de savoir dire non quand ça ne fait pas plaisir...

11 mars 2007

salade thaïlandaise (et ses variantes)... à moins que ce soit vietnamienne? Bref, asiatique... ou orientale?

Une journée magnifique, pleine de soleil, s'annonce... Je ne parle pas de la météo mais de l'anniversaire de mes 2 amies Caramelle et Nina, qui sera fêté dans quelques heures chez cette dernière, en compagnie de quelques autres amies très chères aussi à mon coeur, les "poules du poulailler"...

Je sens que je vais encore rentrer chez moi ce soir avec des crampes aux abdos et aux zygomatiques...

Cette fois, je ne suis pas chargée du dessert mais de l'entrée. Comme Caramelle m'annonce un poulet au curry comme plat de résistance, je n'ai pas à réfléchir longtemps pour choisir ce que je ferai : une salade thaïe. Enfin, de quelque part loin à l'est par là bas où on utilise de la citronnelle, des cacahuètes, du soja de la sauce de poisson etc... Alors je choisis d'appeler ça salade thaïlandaise simplement parce que j'aime les sonorités de ce mot, mais si vous préférez l'appeler vietnamienne, ou quoi que ce soit d'autre, je ne serai pas fâchée!

Cette petite salade, c'est du soleil au milieu de l'hiver, c'est rien que des bonnes choses que notre poule sans laitage sans gluten aime (et surtout a le droit de) manger, ce sont des odeurs et des couleurs et des textures, c'est tout du bonheur vitaminé!

salade vietnamienne

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pour 6 à 8 personnes
préparation 1 heure 30 environ
cuisson : 5 minutes

1 chou chinois
1 poivron rouge
1 poivron vert
3 carottes
1 fenouil
1 concombre
2 grosses poignées de germes de soja frais
1 bouquet de coriandre, ou de menthe, ou les 2
1 bouquet d'oignons verts (j'ai mélangé avec des cives, je n'avais pas trouvé assez d'oignons verts)
1 poignée de cacahuettes crues (à défaut grillées salées mais ça serait dommage)

pour la sauce
3 csoupe huile de cacahuette grillée, sinon huile de noix, huile de noisette, huile de colza grillée
3 csoupe nuoc mam
sauce de soja au goût (environ 2 csoupe)
1 csoupe vinaigre de riz
jus de 2 citrons verts
3 piments rouges thaïs
3 tiges de citronnelle
3 gousses d'ail
1 gros oignon blanc (pour moi 2 oignons longs car en cette saison on est entre les oignons secs et les oignons frais, on ne trouve plus du tout ce qu'on veut)
éventuellement, 1 csoupe de sucre

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Commencer par la sauce, car les légumes doivent mariner dans les liquides tout le temps de la préparation de la salade.

Peler et couper l'oignon en lamelles tellement fines qu'elles sont translucides. Ma mandoline n'est pas assez sophistiquée pour faire ça, je n'ai donc que mes mains et mon grand couteau de chef...
Couper le haut (un haut souvent sec) et le trognon des tiges de citronnelle, ôter au moins une couche de peau, et couper le reste de la tige en rondelles hyper fines, car on ne les enlèvera pas de la salade au moment de servir, il faudra pouvoir les manger sans avoir l'impression de croquer dans des bouts de bois!
Peler et hacher l'ail très finement.
Couper les piments en deux, retirer les graines et ciseler finement.
Mettre tout ça dans un bol

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Ajouter le nuoc mam, l'huile de cacahuète grillée, le vinaigre de riz, le jus des citrons verts, mélanger et ajouter la sauce soja au goût. Ajouter au maximum une csoupe de sucre si jamais le goût du citron vert est trop présent. Moi j'aime le citron vert à la folie, je n'ajoute jamais de sucre, mais il est vrai que je m'éloigne ainsi de la subtilité de cette cuisine exotique...
Laisser mariner ainsi le temps de préparer tout le reste.

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Prendre un énorme saladier géant!!!
Trier le soja et le verser au fond du saladier.
Peler le concombre, le couper, ôter les graines et le trancher très finement. J'ai vraiment regretté une vraie mandoline! Verser le concombre par dessus

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Ôter les grosses feuilles extérieures épaisses et sales du chou chinois. Le couper en 2 puis chaque moitié encore en 2 dans le sens de la longueur. Ôter le coeur hyper dur comme on le ferait avec des quarts d'endive. Couper en lamelles très fines. Ajouter au saladier.
Laver les poivrons, ôter les graines et les lamelles blanches amères, couper aussi en fine julienne et ajouter au saladier.

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Peler, laver et couper les carottes en fine julienne au couteau.
Ôter les grosses feuilles épaisses du fenouil, lui couper le plumet, puis le couper en 2, et couper chaque moitié en très très très fines lamelles. Il en faut peu, son goût est très puissant. Ajouter au contenu du saladier.

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Nettoyer l'oignon vert, le couper en fines rondelles. Avec mes cives le travail a été un peu plus long, j'ai dû les couper en 2 ou en 4 dans la longueur suivant leur grosseur pour atteindre la taille que je voulais.
Et enfin préparer et ajouter les feuilles de coriandre. Ajouter au contenu du saladier.

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Mélanger : c'est le moment de la récompense, le plus dur est passé!

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On va s'occuper maintenant des khuètes... On va juste les torréfier à sec dans une poêle. Il suffit de mettre la gaz dessous et de touiller en permanence pour pas que ça brûle. Quand le couleur souhaitée est atteinte, on verse tout de suite les khuètes dans une assiette ou un bol ne craignant pas la chaleur pour arrêter la cuisson. Une fois refroidies, les couper grossièrement au couteau.

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Vous pouvez ranger votre couteau, c'est (enfin) fini! lol!

Si personne n'est allergique aux cacahuètes, vous pouvez les mettre directement dans la salade.

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Quelques minutes avant de passer à table, verser la sauce sur la salade, et bien mélanger. Il y a beaucoup de sauce, le fond du saladier en est rempli, c'est normal, ne faites pas moins de sauce en pensant qu'il y en a beaucoup trop : quand vous prenez cette salade au restaurant, elle arrive toujours nageant dans sa sauce... En plus, le concombre et les poivrons, au contact du sel de la sauce soja, se vident de leur jus, ce qui augmente encore le volume de liquide au fond du saladier. C'est normal, il faut bien mélanger pour que tous les parfums se mêlent.

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Superbes couleurs, non?

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Quelques variantes :

Pour transformer cette salade en plat principal, vous pouvez ajouter des morceaux de poulet cuit, ce qui lui donnera une touche franchement vietnamienne, ou alors ajouter du boeuf, et ce sera plutôt thaïlandais.

Pour le poulet, qu'il provienne d'un poulet rôti ou d'une poule bouillie, ce sera toujours bon.

Pour le boeuf par contre, il faut procéder à partir d'un filet de boeuf cru, que l'on aplatira et dans lequel on tranchera (à cru donc) des tranches ou des lamelles fines (mais pas au point d'un carpaccio). On fera ensuite revenir ces lamelles de boeuf dans un wok avec de l'huile fumante, sans faire trop cuire surtout, puis on versera environ 1/3 de la sauce de la salade dans le wok, très vite ça se mettra à bouillir, et hop, c'est fini, on versera ça directement du wok dans la salade, encore brûlant, puis on ajoutera le reste de la sauce et on mélangera. Voilà, c'est prêt!

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Voilà, c'était notre entrée.
Nina avait fait du pain sans gluten et des baguettes monge exceptionnelles. Je dis exceptionnelles, mais elles sont à chaque fois exceptionnelles, les baguettes de Nina... Je devrais donc dire des "baguettes habituelles pour notre Nina"! lol!
Le poulet au curry, accompagné de riz vapeur et d'un wok aux épices de légumes croquants en julienne était un vrai bonheur. Avec de la crème de soja dans la sauce du curry. Il était impossible de voir une différence avec un curry à la crème de lait! L'onctuosité de la sauce, le fondant du poulet, le croquant des légumes, tout était un délice. De quoi en générer un orgasme des papilles, pas vrai Poupette et Pépette? lol!
Puis l'heure du dessert est arrivée : une meringue maison servie avec des oeufs à la neige et du sorbet aux fruits rouges, accompagnés d'un coulis de fruits rouges et desdits fruits eux-mêmes... Et un remake du "gateau au yaourt des allergiques lait gluten" à la poudre de noisettes, arôme orange... Encore un festival de couleur de texture et de goût!

Comme toujours, la journée a été merveilleuse, le temps a passé trop vite... Tellement vite qu'on ne l'a même pas vu passer... En plus, j'ai dû partir tôt, parce que (non, s'il vous plaît, ne riez pas... ) mon Nomamoi et moi étions invités à dîner chez des amis le soir même... Je suis sortie d'une table pour me glisser immédiatement après à une autre table... tout aussi belle, tout aussi bonne, et... toute aussi débordante de nourriture! lol!

Je vais me mettre l'estomac au repos.
Enfin si je peux... lol!

10 mars 2007

wok de crevettes et légumes, sauce piquante de la journée de la femme

Une petite merveille faite absolument au pif, y compris la sauce! (ma modestie me perdra! lol!)

Tout a commencé en cette merveilleuse journée de la femme...

La femme de la maison (les 2 autres ne sont que des femmelettes imberbes et pas encore tout à fait finies) pensait donc à se faire plaisir toute la journée, tandis que son homme partait au boulot lui tenant dans un baiser encore endormi et avant de monter son fidèle destrier jaune à la selle mouillée de pluie un langage réconfortant et calin : "c'est la journée de la femme, tu vas te reposer, hein?"

Et bien OUI! J'allais me reposer, ce n'est que justice après tout, ça fait presque 3 semaines que je me traîne une saloperie cochonnerie de virus qui m'annihile les papilles gustatives ( un pouce de wasabi au resto à sushi sans me rendre compte... d'habitude c'est un micropoil de wasabi... et encore... ), me cause des illusions olfactives du style "Chéri tu fais brûler des pneus?" "Non, je sors de la douche"... et me met le cerveau en rideau, la cervelle en flanelle, le bulbe en citrouille, la tronche en cocotte-minute, et j'en passe... et des meilleures. Je ne vous parlerai donc pas de l'état de mes intestins mon estomac suite au traitement antibio. (Ce qui n'est sûrement pas sans vous arranger, hein, avouez! lol!)

Bref, repos. Seulement voilà, dès que je me mets à l'horizontale, j'étouffe! Je tousse pire que la dame aux camélias!

Alors je change mon fusil d'épaule. Puisque je ne peux pas me reposer, je vais me faire plaisir.
Je vais aller au ciné  prendre un bain arômathérapie avec des bougies partout  faire venir les nombreux amis que mon mari ne connaît pas  manger du chocolat devant cuisineTV  cuisiner! YESSSSSSSSS!

J'ai commencé à 10 heures du matin... et terminé à 17h. Faut dire qu'avec mon cerveau embrumé je n'allais pas bien vite, j'ai même dû refaire mes fausses danettes car je m'étais trompée en multipliant par 2 les proportions (j'avais mis 4 fois la maïzena au lieu de 2 fois, je vous raconte pas le béton!)

Alors dans l'état où je suis, il faut vite que je tape cette recette avant de tout oublier... Heureusement qu'il me reste quelques photos...

wok de crevettes et légumes, sauce piquante

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Pour 6 personnes
1 heure de préparation incluant la précuisson des légumes
10 minutes de cuisson au moment

1 poignée de haricots verts
1 poignée de fèves écossées fraîches ou surgelées (merci Mr Picard)
1 poignée de mini mange tout (sugar snap peas)
1/2 poivron vert
1/2 poivron rouge
1 branche de céleri
1 grosse ou 2 petites carottes
1 poignée de germes de soja frais
1 pouce de gingembre
2 piments rouges thaïs
2 gousses d'ail
800 g crevettes crues fraîches ou surgelées entières (merci Mr Picard)
1/2 paquet de nouilles chinoises aux oeufs
1 peu d'huile neutre
coriandre fraîche pour la déco

et pour la sauce piquante
4 csoupe maïzena
500ml bouillon de volaille ou de crevette
2 ccafé purée piments rouges /sambal oelek (commencer avec seulement 1 ccafé, car nous, nous aimons ce qui est très relevé d'une part, et d'autre part j'avais les papilles très anaesthésiées par mon rhume...)
2 csoupe sucre
2 csoupe jus de citron
2 csoupe concentré tomates
3 csoupe sauce soja
2 csoupe sauce d'huitre

Commencer par préparer les haricots verts, les mini pois mange tout et les fèves, c'est à dire les sortir du congélo en ce qui me concerne... ;-)

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Préparer ensuite 2 casseroles et y faire bouillir de l'eau salée. Dans la première mettre à cuire les haricots verts qui doivent être cuits mais rester croquants. Dans l'autre, ébouillanter 3 minutes les mini mange tout qui doivent devenir d'un très très beau vert et rester très croquants, retirer les mini mange-tout et mettre à la place les fèves, et les faire cuire 2 minutes. Retirer les fèves puis les peler une par une puis les remettre à finir de cuire (moi je me suis trompée, sur le paquet Picard il y avait marqué "fèves pelées", j'ai cru qu'elles étaient vraiment pelées... Alors j'ai fait cuire sans plus regarder... mais elles n'étaient qu'écossées... Et je me suis retrouvée avec mes fèves cuites complètement, et qui s'écrasaient sous mes doigts quand j'essayais de les peler...) Elles doivent être tendres sous la dent.
Réserver tout ça quand c'est cuit à point.

Préparer ensuite le gingembre, le piment, l'oignon vert, le céleri, la carotte, et l'ail. Peler le gingembre et le couper en lamelles fines. Ouvrir le piment et ôter les graines, puis l'émincer finement. Gare à ne pas vous frotter les yeux... Ou portez des gants!
Ciseler finement l'oignon vert. Peler une côte de céleri et la couper en julienne hyper fine. Peler la carotte, et la couper elle aussi en julienne hyper fine. Peler l'ail et le hacher finement au couteau.

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Rassembler tous les ingrédients rien que pour voir comme c'est beau...

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Préparer une grande casserole d'eau bouillante non salée. Quand elle bout, y jeter les nouilles chinoises, et les cuire selon les indications du paquet. Enfin s'il y en a... J'ai cuit au hasard, environ 3 minutes... Ensuite, égoutter les nouilles et les mettre à tremper dans de l'eau très froide de façon qu'elles ne cuisent plus et qu'elles ne collent pas. Les réserver dans l'eau froide jusqu'au moment de s'en servir.
En même temps, préparer le bouillon avec de l'eau bouillante le cas échéant, et le laisser refroidir. Réserver. On lui ajoutera la maïzena juste avant de commencer la cuisson au wok.

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Préparer les crevettes. Commencer par les dégeler sous un courant d'eau froide le cas échéant. Arracher les têtes soigneusement pour que le boyau vienne avec, sinon il faudra couper le dos de chaque crevette sur toute sa longueur pour enlever ce satané boyau! Réserver au frigo.
Enfin, trier le soja frais et ciseler une poignée de feuilles de coriandre pour la déco.

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Il est temps maintenant de préparer la sauce :

Dans un bol, mélanger 1 ccafé de purée de piments rouges /sambal oelek (commencer avec seulement 1 ccafé, il sera temps d'en rajouter une 2ème au dernier moment si ça ne pique pas assez...), le sucre, le jus de citron, le concentré de tomates, la sauce soja et la sauce d'huître. Réserver.
Pour rappel : le bouillon est entrain de refroidir à côté de la maïzena préparée...

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Tout est prêt... Repos maintenant, jusqu'au moment de faire la cuisson au wok.

Pas de photo en cours de cuisson au wok, car il faut procéder très rapidement...

Cuisson au wok :

On commence par sortir les nouilles de l'eau froide et les couper en morceaux de taille acceptable. Même chose pour les haricots verts si ce n'était pas déjà fait. Ensuite on mélange la maïzena au bouillon, et on ajoute le contenu du bol de sauce. Et on goûte pour voir si on peut envisager de rajouter la 2eme ccafé de sambal oelek! lol!

Chauffer le wok au maximum. Faire couler un peu d'huile neutre le long des parois.
Quand l'huile commence à fumer, y jeter les crevettes et les faire frire en les retournant régulièrement. L'odeur divine et caractéristique de la crevette frite commence à emplir la maison...
Dès que les crevettes sont toutes devenues roses, les ôter sans attendre du wok, et réserver.

Remettre si nécessaire un peu d'huile.
Quand ça fume à nouveau, y jeter les lamelles de gingembre et les laisser frire environ 2 minutes.
Si vous n'aimez pas trop le gingembre, ôtez-le et jetez-le une fois son bon goût donné à l'huile, sinon, laissez-le. Inutile de préciser que je l'ai laissé...
Ajouter ensuite le piment et l'ail, mélanger, puis ajouter les poivrons, et mélanger.
Ajouter carotte et céleri, mélanger.
Ajouter haricots et mange-tout, mélanger.
Verser la sauce, mélanger.
Ajouter les nouilles, mélanger.
Remettre les crevettes, mélanger.
Ajouter les fèves, mélanger.
Ajouter le soja et l'oignon vert, mélanger.
S'assurer qu'il ne reste plus rien à mettre à cuire, on ne sait jamais...
Couper le feu, saupoudrer de coriandre, et servir!

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Si j'avais eu des champignons noirs, ou des champignons shiitake, ou des brocolis, ou des côtes de blettes (ou encore mieux, des blettes chinoises), je les aurais mis aussi...

Tout cela forme un plat triplement équilibré :
protéines, légumes et féculents en un seul plat
du piment tempéré par un peu de sucré
des textures croquantes et fondantes associées.

Et c'est tellement beau, toutes ces couleurs... Et ça sent tellement bon... et assez fort pour pénétrer mes narines embrumées... Mmmmmmmm...

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8 mars 2007

tatin endives chèvre miel : la revanche!

Généreusement inspirée de la popotte de Manue, cette recette a été ma revanche sur ma tatin de boudin au pommes que je n'ai finalement pas refaite : en effet, j'ai un blog à nourrir, et ce n'est pas très aguichant de présenter une recette déjà postée quelques semaines auparavant!

Maintenant, pourquoi une tatin d'endives au chèvre et au miel? Et bien, plein de raisons...
- ma pâte feuilletée - maison ;) - était déjà dégelée, car je devais hier en faire une quiche avec plein de légumes, mais comme j'étais trop fatiguée pour cuisiner, on avait mangé les-dits légumes en vinaigrette, la pâte me restait donc sur les bras... Il fallait bien en faire quelque chose!
- ma marchande de fruits m'avait montré il y a quelques semaines cette recette dans un magazine qu'elle venait d'acheter, et ça m'avait beaucoup tentée. Mais je ne me souvenais plus du tout des ingrédients ni proportions exacts.
- j'ai vu passer quelques magnifiques photos sur quelques non moins magnifiques blogs, encore une tentation supplémentaire...
- mes samoussas chèvre miel menthe m'avaient fait découvrir et adorer le mélange chèvre et miel... Pourquoi ne pas le retenter mais avec des endives et non de la menthe?
- mon apprentissage de la tatin avait tourné en eau de boudin (hé hé, joli jeu de mots, non? lol!) et pour ne pas devenir chèvre (bel essai, mais ça ne veut pas dire grand-chose... :-(( lol!), il me fallait ma revanche!

Je me suis finalement inspirée de toutes mes lectures bloguesques de tatin d'endives au chèvre pour m'inspirer finalement très majoritairement de cette recette, merci Manue!
Voici ma version :

tatin d'endives au chèvre et au miel

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pour 4 tartelettes individuelles
Cuisson : 30 min + 15 min
Réfrigération : au moins 30 minutes
prep : 15 minutes
Peut se préparer la veille

4 grosses endives
1 csoupe miel
2 csoupe beurre (30g)
jus de 2 petites oranges maltaises (ou d'une grosse orange)
1 fromage de chèvre frais (je pensais finir une bûche de chèvre, mais quelqu'un était passé par là avant moi... Je me suis rabattue sur ce que j'avais, un très beau fromage de chèvre hyper frais de mon fromager du marché du vendredi)
sel, poivre
Quelques pignons de pin (heu... je n'en avais plus... Quelle empotée je fais!)
une abaisse de pâte feuilletée

Avec ces proportions idéales pour 4 tartelettes individuelles, j'ai poussé un peu la chose pour faire 5 tartelettes, dont une sans fromage pour fifille n°2 qui déteste le chèvre. Je lui avais dit que je lui mettrais du râpé à la place, et j'ai oublié... Mère indigne...

Commencer par ôter les feuilles abimées des endives, et enlever le trognon à la pointe d'un couteau. Couper ensuite les endives en rondelles.
Presser le jus de 2 petites maltaises ou d'une grosse navel
Dans une sauteuse, mettre un peu de beurre, les endives en rondelles et le jus d'orange, et mettre à réduire à feu moyen, en remuant de temps en temps pour que ça n'attache pas.

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Quand c'est presque complètement réduit, saler, poivrer et ajouter le miel.

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Beurrer les moules à tartelettes individuels.
Y déposer une couche d'endives. Ma couche est un peu fine car j'ai voulu faire 5 tartelettes avec seulement 4 endives, qui, bien qu'énormes, n'ont pas assez fourni de compote...

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Ajouter des tranches fines de fromage de chèvre par dessus

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Etaler finement la pâte feuilletée et découper autant de disques que de moules. Chaque disque de pâte doit être légèrement plus large (1cm environ) que le moule pour pouvoir former le rebord de chaque tartelette. Déposer un disque de pâte sur chaque tartelette, ramener la pâte légèrement à l'intérieur sans chercher la perfection, et atteindre la perfection (lol!) en passant un pinceau sec bien droit tout le tour de chaque tartelette en faisant pouf pouf pouf, des petits coups de pinceau qui enfoncent le bord de tarte bien comme il faut le long des parois intérieures du moule. Tasser délicatement la pâte sur la garniture pour aplatir. Terminer en piquant bien la pâte pour qu'elle ne bulle pas à la cuisson.

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Réfrigérer au moins 1/2 heure. Je pense même qu'on peut faire la veille pour le lendemain, mes tartelettes ont fait environ 5 heures de frigo.

Préchauffer le four à 220°C, et enfourner pour 15 minutes

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Retourner chaque tartelette sur une assiette de présentation et laisser la tartelette chapeautée de son moule quelques minutes avant d'essayer de retirer ce dernier. A vos risques et périls! lol! Ca ne s'est pas trop mal passé chez moi cette fois, très peu d'endive est resté collée au moule, et de plus sans attacher, ce qui fait qu'il a été très facile de récupérer les quelques morceaux d'endive avec une maryse et de déposer les morceaux sur les tartelettes auxquelles ils appartenaient!

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Le résultat a été à la hauteur de mes espérances... Un régal.
Pas de doute, chèvre + miel = bonheur, c'est l'équation du moment!

6 mars 2007

le club de la fausse danette a encore frappé

Elle court elle court, la danette...
Elle est passée par ici...
Elle repassera par là!

Bon, et bien voilà, je suis à mon tour victime de la mode... A moi le test de la danette! J'en ai trouvé 3 recettes différentes, toutes déclarées aussi bonnes les unes que les autres par les blogueuses les ayant testées, alors je me suis lancée. Pas la peine que je vous dise sur quel blog je l'ai prise, de toute façon on la voit partout! Mais je remercie quand même Christhummm au passsage, bien que je n'aie pas respecté exactement sa méthode! ;)

Me voici donc officiellement inscrite au club des testeurs de fausse danette... lol!
Vais-je être accusée de contre-façon?

Voici la base de mon test :

Crème dessert au chocolat façon danette

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pour 4 petits ramequins ou 6 toutes petites verrines
1/2 litre de lait
25g maïzena
80g sucre
50g van houten
J'ai doublé ces proportions pour obtenir 12 petites verrines et un petit ramequin.

Mettre le lait à bouillir dans une grande casserole
Pendant de temps, dans un saladier, mélanger la maïzena le sucre et le cacao
Verser le lait bouillant dans le saladier en fouettant pour éviter les grumeaux.
Tout reverser dans la casserole en passant au tamis pour enlever d'éventuels grumeaux et épaissir à feu moyen en fouettant sans interruption.
Verser sans attendre (parce qu'une croûte se forme extrèmement rapidement) dans des petits pots ou des verrines.

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La crème se solidifie très très vite, cela se voit sur la photo au dessus : j'ai rempli de gauche à droite, et au fur et à mesure de mon avancée, la surface de la crème reste "frisée de vagues" sans se lisser... Jusqu'au tout dernier ramequin, vraiment très très "frisé"...

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Laisser refroidir
Réfrigérer au moins 4 heures

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Mon avis :

Au goût, c'est de la danette.
A la consistance, pas tout à fait :
- il s'est formé une "croûte" sur la surface au cours du refroidissement
- c'est un peu épais et solide pour de la danette.

Par contre, si on touille bien, on obtient alors pratiquement la bonne consistance. La prochaine fois, je laisserai donc refroidir dans la casserole, puis je touillerai une fois froid et pris, et je verserai dans les petits pots. On verra si ça re-croûte (ce qui serait un problème pour moi) ou pas...

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