750 grammes
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Le blog de Lacath
30 janvier 2007

financiers aux amandes et à l'orange, zeste confit

En triant de vieux magazines, je suis tombée sur cette recette qui m'a tout de suite inspirée : "almond-orange financier", tirée du Martha Stewart living de Mars 2003. Comme j'avais tous les ingrédients à la maison, hop, j'attaque aussi sec. Hé oui, je suis comme ça, moi. Quand je décide quelque chose, faut qu'ça saute!

financiers aux amandes et à l'orange, zeste confit

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Avec cette recette, j'ai fait 2 plaques en "moulmou" de 9 mini financiers (traduction pour ceux qui n'ont pas de petits noms affectueux pour leurs moules à pâtisserie : moules flexibles en silicone)

3/4 tasse de beurre (environ 3/4 d'une plaquette, soit 190g) et un peu pour le moule (sauf que les moulmous, on n'a pas besoin de les beurrer)
1 tasse d'amande toastées, soit environ 4 1/2 onces (soit environ 135g) Ici la recette originale demande des amandes effilées à faire toaster au four, puis à passer au mixeur pour les réduire en poudre. Inutile de vous dire que j'ai utilisé directement de la poudre d'amande, j'en ai toujours de la déjà-toastée dans un tupp en prévision du jour faste où il me prendrait l'idée de refaire des macarons...
1 2/3 tasse sucre glace
1/2 tasse farine
1/4 ccafé sel
zeste finement râpé d'1 orange
1 ccafé extrait d'orange (ça c'est moi qui l'ai rajouté, j'aime tellement l'orange...)
les blancs de 6 gros oeufs (et croyez moi, les américains, quand ils disent "gros", c'est "gros". Je parle des oeufs, bien sûr! lol! alors j'ai pris 7 blancs moyens, soit environ 230g de blanc.)
Zestes d'orange confits (recette suit)

Faire fondre le beurre par une méthode de votre choix. Pour moi, micro ondes. Mais on peut ausi faire fondre à la casserole, ou même pourquoi pas, faire un beurre noisette?

toaster les amandes en poudre 15 minutes dans un four à 150°C (méthode Mercotte), ou, si on n'a pas d'amandes en poudre, procéder comme l'indiquait la recette originale, c'est à dire étaler les amandes effilées dans un plat sans matière grasse, et torréfier au four à 175°C 7 à 8 minutes, puis, une fois refroidies, les mixer au mixeur en pulsant pour les réduire en poudre.

Beurrer (le cas échéant) les moules à financiers. La recette originale travaillait sur un moule à tarte rectangulaire à fond amovible. Notre cuisson en mini moulmous sera donc très différente de celle de la recette originale! Dans le cas du financier en moule à tarte, mettre le moule au congélo une fois beurré. Pour les moulmous, pas la peine.

Casser légèrement les blancs à la fourchette, en les fouettant tout doucement, ils ne doivent surtout pas mousser.

Préchauffer le four à 190°C pour les moulmous, à 230°C pour la méthode moule à tarte de la recette originale

Peser/mesurer/préparer tous les autres ingrédients.

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Dans un grand saladier, mélanger la poudre d'amandes, la farine, le sel, le sucre glace et le zeste de l'orange. Ajouter les blancs très délicatement (la recette demande de fouetter, mais je n'aime pas fouetter les financiers - quoi que, des fois, ils le mériteraient bien! - et incorporer lentement le beurre et l'extrait d'orange.

financier_amande_orange1

Remplir le moule ou les mini moules aux 3/4 avec la préparation. Pour faire des quantités égales, j'ai utilisé une cuiller à glace, vous savez, ces cuillers avec une espèce de languette qui râcle le fond quand on serre ou désserre le manche. Je fais pareil pour les muffins, c'est idéal!

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Enfourner pour 22 minutes à 190°C pour les moulmous, mais c'est très différent pour le moule à tarte : dans ce cas, il faut laisser 10 minutes à 230°C, jusqu'à ce que la pâte commence à lever. Et là, baisser la température à 195°C et continuer de cuire 7 à 8 minutes, jusqu'à ce que le financier commence à dorer. Ensuite couper le four, et laisser le financier dans le four éteint encore 10 minutes. C'est ce que dit la recette, désolée, je n'ai pas testé ce mode de cuisson.

Laisser refroidir un peu sur une grille avant de démouler

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Démouler et finir de refroidir en préparant les zestes confits, et éventuellement préparer la fournée suivante.

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Les zestes d'orange confits

3 oranges (j'ai tellement eu de problèmes avec mon zesteur qui ne zeste rien que j'ai dû mettre 4 oranges maltaises)
1 tasse de sucre
1 1/2 tasse d'eau et plus pour les 3 pré-cuissons

A l'aide d'un zesteur, faire (enfin essayer !) des zestes les plus longs possibles, comme de fins rubans.

Commencer par mettre les zestes dans une petite casserole, les recouvrir d'eau froide, mettre à bouillir sur feu moyen.
Quand ça bout, égoutter, jeter l'eau de cuisson et recommencer encore 2 fois en repartant avec de l'eau froide. Ca fait 3 fois en tout.

Dans une petite casserole, mettre la tasse de sucre et la tasse et demi d'eau, et porter à ébullition sur feu moyen, en mélangeant de temps en temps pour dissoudre le sucre. Quand ça bout et que le sucre est dissout, ajouter les lanières de zeste, réduire le feu et laisser mijoter jusqu'à ce que les zestes deviennent translucides, environ 12 minutes (chez moi ça a pris moins de temps...) Ôter du feu et laisser refroidir dans le sirop au moins 1 heure.

Egoutter au moment de les utiliser.

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Fin de la recette

Décorer les financiers avec les zestes, éventuellement saupoudrer de sucre glace.

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Pour rappel, les mesures américaines :
1 tasse = 250ml, 1/2 tasse = 125ml, 1 csoupe = 15ml, 1 ccafé = 5ml

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29 janvier 2007

quelle journée, mes aïeux!

Ah la la, la journée avait pourtant bien mal commencé!

Ce matin, j'ai dû me lever très tôt. Enfin plus tôt que d'habitude... Et à 8h, il faisait encore nuit dehors, le ciel était couvert de nuages noirs bien lourds...

Le programme de la journée était lourd lui aussi... aspirateur, lessive, rangement, accompagnements divers des ados à leurs activités scolaires et péri-scolaires, bref, une journée passionnante habituelle, quoi...

Pour courronner le tout, internet en rade! Déjà que je venais de passer une semaine entière sans internet pour cause de rempacement de modem trop vieux, voila-t-y pas que ça recommence!

Quand soudain, le miracle a lieu : un sms de Cara de mon coeur, mon amie Caramelle de La Panetière et mon ancienne très chère voisine! Elle m'annonce qu'on parle de moi dans le Monde du 26/01... Enfin de moi... Ne soyons pas trop prétentieuse sur ce coup là... On y parle de mon blog. Enfin, je me corrige encore, on y donne un lien vers mon blog... C'est un article sur les risottos (ou risotti?), et on y trouve un lien vers mon risotto à l'encre de seiche, ainsi que celui de Manue, et d'autres recettes encore de risotto, ainsi que le "coquillotto" à la vodka qui m'avait interpellée il y a quelques jours...

Après quelques débats intenses avec la hot-line, me voila reconnectée... Et je contemple avec bonheur le début de la célébrité! lol! Alors si je m'attendais à ça! Je suis surlecutée! Et ravie!

Mais maintenant, il faut que je me montre à la hauteur... ;-)
Que je fasse un peu plus attention aux fautes d'orthographe par exemple!
Que je fasse attention à mon langage pas toujours très propre...
Etre à la hauteur... la la la la laaaa... air connu...

Et que je rattrape mon retard que j'avais enfin réussi à très nettement diminuer il y a une semaine avant que le changement de modem ne me refiche dans la panade (z'avez vu, hein, je fais attention à mon langage, hein?)
Et que je mette à jour mon index des recettes pas retouché depuis plus d'un mois...

Bon, ben, au boulot, ma Cath! lol!

25 janvier 2007

quiche au jambon, lardons et endives.

Au marché bio, en hiver, j'achète surtout des endives. Qui n'a jamais mangé d'endives bio ne peut pas comprendre. A ceux/celles là je veux insister pour qu'ils/elles essaient un jour une petite fondue d'endives bio toute simple, juste les endives coupées en rondelles ou en quarts, passées au beurre et étuvées sans ajout de liquide, à feu très doux et à couvert. Pas besoin de rajouter de sucre sur celles là, d'endives! Elles en ont déjà tellement en elles qu'elles ont d'ailleurs tendance à vite caraméliser, d'où le feu très très doux pour la cuisson à l'étuvée... Les autres, qui ont déjà goûté les endives bio, savent à quel point la différence est énorme. Alors quand je dois les cuire, je fais en sorte de toujours prendre des endives bio. Pour les salades, je trouve que c'est moins important, la différence de goût se sent moins.

Me voilà donc avec un gros sac ( en papier, bio oblige ;-) ) plein de petites endives toutes belles toutes blanches, avec le bord des feuilles qui frisotte un peu, l'air doit être humide si j'en crois mes cheveux... lol! Je les prépare avec amour : éliminer les 1eres feuilles pas toujours très présentables, surtout en bio, couper le trognon, ôter le cylindre dur et amer au milieu du pied, et couper en rondelles. Même pas besoin de les laver, elles sont si belles et si fraîches!

Quiche jambon lardons endives

quiche_jambon_endives6

Mes endives sont prêtes.

J'en remplis une pleine sauteuse, avec environ 40g de beurre au fond... Ca déborde presque, je fais attention en touillant, car quelques morceaux volent... J'ai prévu 2 recettes avec ces endives, pour l'une il me faudra 400g de compote d'endives, je prélèverai donc ces 400g sur ma plâtrée du jour -une fois cuite!-, et je ferai ma quiche avec ce qui reste. Je devais bien en avoir 1 gros kilo au démarrage, mais c'est vrai qu'une fois les trognons et premières feuilles ôtés, puis toute leur eau évaporée lors du compotage, il ne reste plus grand chose... Je laisse cuire à feu doux et à couvert, en salant très légèrement, je dirais même à peine, je me contente de veiller à ce que ça n'attache ni ne caramélise trop au fond de ma sauteuse. Au bout de 35 à 40 minutes environ, ça y est, ma petite compotée est à sec, ça commence à attacher, je coupe le gaz. J'en prélève 400g pour une autre recette. Il m'en reste environ 5 csoupe... C'est pas beaucoup...

endives

Pendant que mes endives étuvaient, compotaient, réduisaient, j'ai mis le four à 210°, mode Tarte. Et oui, j'ai un four qui a un mode spécial tarte... et ça marche super bien, mes tartes sont toujours nickel. Elles l'étaient déjà avec mon ancien four qui n'avait pas une telle sophistication, alors je suis bien heureuse qu'au moins, l'évolution de la technique ne m'ait pas privée de quelques talents ancestraux parmi les fours! Bon, c'était ma minute "le progrès ça sert à rien si ça sert à rien", retour aux endives.

Je coupe une belle tranche de jambon à l'os en petits dés

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Je sors ma pâte feuilletée du frigo où elle dégelait depuis la veille au soir (ben oui, quoi, rappelez-vous, je vide mon congélo! C'est pour ça que je n'ai pas fait de pâte brisée maison, d'ailleurs, je voulais me débarrasser de cette pâte feuilletée pour renouveler un peu le stock!), et je la pose sur mon plan de travail légèrement fariné.

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Le temps de mettre à cuire mes lardons (environ 3 tranches de lard) dans une poêle avec un tout petit peu d'huile neutre au fond, juste une goutte, ma pâte est travaillable.

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Pendant que mon lard cuit, j'étale ma pâte feuilletée et je la dispose dans mon moule à tarte Tefal beurré. Je recoupe les bords qui débordent, à peine plus grands que le haut du moule, je pique bien ma pâte à la fourchette, et je la mets vite au frigo, car si elle est trop chaude lors de l'enfournement, elle se rétractera et ça sera la cata! Si ç'avait été une pâte brisée comme je l'aurais fait si je n'avais pas eu cette vieille pâte feuilletée au congélo, j'aurais procédé exactement de la même façon.

Quand mon lard est transparent mais pas grillé, j'ajoute dans la poêle mes dés de jambon, non pas pour les cuire, mais pour les imprègner du gras rendu par les lardons. C'est quand même meilleur... ;-)

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J'égoutte mes lardons/jambon, je sors mon moule du frigo, je dispose ma garniture en la répartissant du mieux possible, et je rajoute par dessus mes 5 csoupe de compote d'endive, en les étalant bien.

Et c'est là que j'ai fait une bétise : mes endives, ainsi que mes lardons, étaient encore chauds... J'aurais dû les laisser refroidir un peu plus avant de les verser dans ma pâte... Car une fois dans le four, la pâte s'est rétractée... La garniture n'a pas coulé en dessous, j'ai eu de la chance, mais c'en était vraiment pas loin... Personne n'a rien remarqué, ouf!

J'ai ensuite préparé le mélange oeuf/lait ou crème.
Pour ça, j'ai la recette infaillible, celle où on ne réfléchit même pas (c'est bien pour ça qu'elle me convient! lol!). On prend un récipient d'un volume de 2 tasses (les mesures américaines, soit 500ml), on casse 3 oeufs dedans, et on complète jusqu'à atteindre un volume de 1 1/2 tasse (soit 375ml) avec du lait ou de la crème liquide ou un mélange des 2. Sel (pas beaucoup, avec les lardons), poivre, muscade. Et on mélange doucement, sans fouetter, avec une fourchette, en piquant les jaunes pour les percer, et en les faisant passer à travers les dents de la fourchette doucement, tout va finir par se mélanger sans qu'une seule bulle d'air soit incorporée au mélange, et c'est là ce qu'on recherche.

Je verse cette préparation que j'ai choisi ce soir de faire avec un peu de crème et beaucoup de lait ou l'inverse, je ne me souviens plus très bien... hum hum... ;-)

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Et on enfourne pour entre 35 et 40 minutes, surveiller que la quiche soit très dorée mais pas brûlée...
Et vous verrez, avec cette technique de préparation de l'appareil oeuf/laitage, la quiche gonfle, gonfle, c'est superbe!
Oui, hélas, elle retombe une fois sortie du four, alors il faut vite courrir la montrer à table à tous les convives, pour qu'ils s'exclament "Woaw!", "Aaaaaaaaaah", "Ooooooooooooh", et je vous en passe, avant de retourner tout aussi vite au fin fond de la cuisine la couper et la servir sur assiette si possible, sinon, vous risquez d'entendre à nouveau  "Oooooooooh" et "Aaaaaaaaaaah", mais sur un ton très différent, que l'on pourrait qualifier éventuellement, mais bon, je ne suis pas spécialiste, n'est ce pas, hum hum, de légèrement déçu... Peut-être? Hum hum... C'était ma minute "C'est moi qui l'ai fait, Cette femme ment" (rien à voir donc avec notre chère Pascale qui ne ment pas, elle, quand elle dit que c'est elle qui l'a fait), vous souvenez vous de cette pub avec Valérie Lemercier en caricature exacerbée de bourgeoise prétentieuse? lol!

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Vous remarquerez quand même que, même si elle retombe, elle reste quand même environ 5 fois plus haute qu'avant cuisson. C'est pour donner une idée de la hauteur qu'elle atteint tout de suite à la sortie du four... Spectaculaire!

C'était super bon! On s'est tous régalés.

Et le reste des endives a servi à faire des flans aux endives et au haddock, mais je n'ai pas encore finalisé la recette, donc je dois la réessayer avant de "publier".

21 janvier 2007

ballade dans mon quartier

Non, ce n'est pas que j'ai décidé de ne pas faire comme tout le monde. Je ne vous montrerai pas mon quartier sous la neige, tout simplement parce qu'il faisait trop froid pour mon petit coeur pantouflard qui préfère largement le coin du feu (et du fourneau) aux glaciales parties de boules de neige, et que je n'ai donc pas voulu sortir.
Et aussi une autre raison : ce billet aurait dû être publié dimanche dernier, le 21, mais mon FAI en avait décidé autrement... Et ce que FAI veut, Dieu le veut, comme on dit... lol!

Nous sommes donc le 29 aujourd'hui, mais je date quand même ce billet du 21, date réelle des photos, et date de publication hélas retardée.

Dimanche 21, il faisait un soleil radieux, et on nous annonçait l'arrivée de la neige pour le lendemain... Me connaissant, moi et ma passion répulsive/répulsion passionnée pour le froid, je me suis dit que c'était le jour où jamais pour aller faire une petite ballade printannière! Je vais donc vous présenter tout ce que je vois quand je vais me ballader à pied dans mon quartier.

J'ai la chance d'habiter à la campagne tout en jouissant de toutes les facilités de la ville. En effet, je ne suis qu'à 15km de la place Bellecour que plusieurs bus relient à mon village. Quand je dis village, le mot est peut-être mal choisi vu la nombreuse population qui y habite, mais on peut entendre ce mot comme on l'entend quand on parle de Montmartre par exemple. Autrement dit nous avons un centre très vivant, église, place du marché, cafés et commerces, de petits immeubles anciens pratiquement tous restaurés, un chateau, des parcs, des hôpitaux (oui oui, au pluriel, pour un petit patelin c'est quand même pas mal!) et le tout environné de 2 façons différentes : à l'ouest, le poumon vert de Lyon, zone verte, et partout ailleurs l'urbanisation... Et j'habite à 2km du centre du village, en limite de la zone verte.

Lyon est ainsi faite qu'elle est entourée, à l'ouest des monts du Lyonnais, au Nord de la plaine de la Saône, à l'est de la plaine de l'Ain, et au Sud de la vallée du Rhône. Autrement dit, quand comme moi on habite une commune du Sud-Ouest lyonnais, on a de bonnes chances de surplomber la ville, et, plus on est en altitude, d'avoir une vue superbe sur la ville, jusqu'au Mont Blanc. D'ailleurs tout le monde sait chez nous que, si on voit le mont Blanc, c'est qu'il va pleuvoir dans les 48 heures qui suivent!

Venez, je vous emmène avec moi.

Je sors de chez moi, je me dirige vers le Sud. A quelques mètres, voici ce que je vois en direction de l'Ouest :

ballade1

ballade2

Nous sommes sur un plateau.
Je marche sur le chemin où je réside, deux voitures ne se croisent pas, mais c'est quand même goudronné, on n'est pas non plus à la campagne! Du côté Est, les maisons individuelles se succèdent, circulons donc, il n'y a rien à voir.

Un peu plus loin, une trouée entre les maisons individuelles me permet de vous montrer la vue au Nord-Ouest, vue sur Lyon au loin. Le clocher qu'on voit est celui de mon village.

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Et à ce point précis, si je me retourne sur moi même en direction de l'ouest, je trouve une vue totalement différente :

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Je continue mon chemin. Je dépasse le cimetierre, où on a la plus belle vue sur les Alpes. Les anciens savaient où placer leur dernière demeure... Quelques maisons anciennes se trouvent de chaque côté du chemin. Toutes sont entourées de hauts murs, symbole caractéristique de la région lyonnaise. Ces murs sont pour la plupart en pisé. Le pisé est un matériau très utilisé dans notre région, c'est un mélange à base de terre argileuse et de gros galets :

ballade6

Gros galets en bas, au contact avec le sol, pour éviter que la pluie en ruisselant sur le chemin ne lessive, ne sculpte le bas du mur en créant des zones propices à l'effondrement de la structure. Au dessus, mélange de terre et de petits cailloux. Les gros trous qu'on voit sont liés à la technique de construction. On plaçait de grosses poutres de bois destinées à rigidifier l'ensemble pendant la construction et le sèchage, puis on les enlevait, ce qui laissait ces gros trous qu'on aperçoit sur la photo. Pour les habitations, on les rebouchait avec soin, pour les murs autour de la propriété, on y mettait moins de soin... Le pisé a une particularité : il retient très mal le crépi... Mais le crépi est quasimment obligatoire si on ne veut pas que le mur fonde avec la pluie... Mais bon, je ne suis pas maçon, et je n'y connais rien au bâtiment! lol! En tout cas, on trouve souvent des tuiles pour couvrir le haut du mur, toujours pour éviter la fonte du pisé en cas de pluie.

Continuons notre chemin. Qui voudrait croire qu'on est le 21 janvier?

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Je me dirige toujours vers le Sud, vers le soleil. Nouvelle vue au Nord-Est, clocher de mon village et la grande ville au loin. Il y a trop de nuages pour voir les Alpes. Dommage. C'est beau.

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Et, comme d'habitude, pour vous faire profiter du contraste... :

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Les arbres qu'on voit, bien alignés, sont tous des fruitiers. Particulièrement des pommiers et des poiriers, car ils sont moins sensibles au gel que par exemple les pêchers pour lesquels la terre argileuse mais très caillouteuse conviendrait aussi. Mon village se lance dans l'irrigation raisonnée, et les nouvelles plantations de fruitiers sont en principe irriguées par des goutte-à-goutte et non plus par de grands jets pulsés qui arrosaient autant la route et la pâture du voisin que les pommiers visés!

Et bien voilà. J'espère que vous aurez apprécié autant que moi le soleil, l'herbe verte et les petites fleurs du printemps. Pour la neige, vous repasserez... lol!

20 janvier 2007

papillotte de cabillaud

Je suis très en retard dans mes billets, pour cause de changement de modem, ce qui m'a occasionné une semaine complète sans e-mails, sans blogs, sans forums, bref, l'enfer! Quoi que... Pas tant l'enfer que ça finalement : mes 2 ados ne se sont pas battues une seule fois pour avoir le PC, on a passé des soirées en famille, tous les 4 au coin du feu, télé, bouquins, bref, le paradis... lol! Mon avis sur le problème de l'invasion des ordinateurs et d'internet dans la vie familiale est donc très partagé...

Mais revenons à des propos plus culinaires.

Comme tous les vendredis (ou presque), je me rends au marché où mon poissonnier préféré me fournit d'excellents poissons, très frais, très beaux, et souvent quelques recettes de base pour les cuisiner quand ce sont des poissons que je n'ai encore jamais utilisés.

Ce vendredi, mon poissonnier a de magnifiques filets de cabillaud. Mon frigo quant à lui, a des champignons de Paris, des courgettes, des carottes, je vais pouvoir en faire quelque chose.

Les 3kgs pris pendant les fêtes étant toujours là, pesant non seulement sur mes hanches mais aussi sur mon moral, je me décide pour une papillotte vapeur.

papillotte_de_cabillaud7

Papillottes de cabillaud accompagnées de tagliatelles fraîches et de chou-fleur et brocoli vapeur

pour 4
4 pavés de cabillaud
1 blanc de poireau
1 oignon blanc ou tout autre oignon doux
1 verre de vin blanc
1 poignée de champignons de Paris
1 courgette
2 carottes
jus d'1/2 citron
un peu de beurre ou d'huile d'olive (j'ai choisi l'huile d'olive)
sel, poivre
600 à 800g de tagliatelles fraîches
8 florets de chou-fleur, 8 florets de brocoli, tous de taille à peu près identique pour qu'ils cuisent de façon uniforme
quelques petites et jolies feuilles de persil pour la déco

Commencer par laver tous les légumes.
Couper le blanc de poireau en fines lamelles, hacher l'oignon, couper les champignons de Paris en fines lamelles.

papillotte_de_cabillaud1

A l'aide d'une mandoline ou, plus simplement, d'un économe, tailler de fines tagliatelles de courgettes et de carottes. Ne pas utiliser le coeur fibreux des carottes, trop dur pour être cuit si peu de temps en papillotte.

papillotte_de_cabillaud2

Préchauffer le four à 180°C

Dans une petite casserole, chauffer doucement un peu de beurre ou d'huile d'olive (j'ai pris l'huile d'olive)
Y faire suer tout doucement les échalottes et le poireau, ajouter le vin blanc et les lamelles de champignon, saler très légèrement, ça aidera les légumes à rendre leur eau de végétation, poivrer.

papillotte_de_cabillaud3

Laisser cuire jusqu'à quasi totale évaporation des liquides rendus.

Etendre une grande feuille de papier alu sur le plan de travail. Huiler (ou beurrer!) légèrement au pinceau le papier alu à l'endroit où vous déposerez votre pavé de cabillaud. Placer le cabillaud, le saler très légèrement, poivrer, et recouvrir d'un quart de la préparation oignon/poireau/champipi/vin blanc. Ajouter 1/4 du jus du demi citron. Disposer par dessus un quart des tagliatelles de courgettes et de carottes.

papillotte_de_cabillaud4

Fermer soigneusement la papillotte, rien ne doit s'en échapper.

Répéter la confection des papillottes jusqu'à épuisement des ingrédients (et de la cuisinière, mais bon, cette dernière a accès à la bouteille de vin blanc utile à la recette, alors elle peut se requinquer si nécessaire. Et même si c'est pas nécessaire... mais toujours avec modération! lol!)

Placer les papillottes sur une plaque passant au four, et enfourner à 180°C pour 30 minutes.

Pendant ce temps, mettre à bouillir de l'eau salée dans une très grande casserole.
Environ 15 minutes avant la fin de la cuisson des paillottes, l'eau doit en principe bouillir. Placer les florets de chou-fleur et brocoli dans une passoire métallique, ou une étamine métallique aussi. Mettre la passoire directement dans la casserole, couvrir, et laisser bouillir environ 5 minutes, sortir la passoire quand les légumes sont cuits mais encore croquants, réserver.
Verser ensuite les tagliatelles fraîches dans la casserole, et les cuire environ 3 minutes, égoutter.
Le temps de faire tout ça, les papillottes sont prêtes.

Dans chaque assiette, déposer une papillotte qui, si elle a été bien femée hermétiquement, doit être gonflée comme un ballon. A côté, disposer élégamment (heu... chez moi c'est pas toujours le cas...) une portion de tagliatelles et 2 florets de chou-fleur et de brocoli. C'est fini!

Ouvrir la papillotte et placer vite son nez au dessus pour ne manquer aucun des parfums qui s'en dégagent...

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Le bouillon rendu dans la papillotte est un fumet généreux qui vous régale le coeur.

Ôter le papier alu, ajouter si on veut un peu de jus de citron, déguster!

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Et une petite pluche de persil pour faire joli!

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C'est beau, c'est bon, ça sent bon, ça fond sous la langue, c'est plein de vitamines, c'est équilibré et diététique, que demander de plus? A part 3kgs en moins? lol!

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17 janvier 2007

de l'art d'accomoder les restes... Moussaka parmentière de pot-au-feu

Et oui, je ne sais pas comment je me débrouille, peut-être - sans doute - ai-je les yeux plus gros que le ventre, toujours est-il que je ne peux pas arriver à faire un plat familial sans qu'il soit pour un régiment complet.
Après mes lasagnes au chou, il me restait une moitié de chou. J'ai opté pour un pot-au-feu afin de finir le chou, et surtout de manger des légumes, car le marché bio du mercredi m'avait fourni des patates, des navets et des radis noirs magnifiques, parfaits pour épuiser mes vieilles carottes et mon satané chou!
Mon boucher préféré m'avait vendu un jarret de boeuf, car je lui avais demandé un morceau pour pot-au-feu qui soit extrèmement gélatineux et pas sec du tout. Mission accomplie, mon cher boucher, le jarret a été conforme à toutes mes attentes. Mais il m'en restait un peu... beaucoup! lol!

Il me fallait donc accomoder les restes des restes! Un vrai défi! lol!

Que faire?

Récapitulons.
Dans mon frigo, j'avais donc:

mon restant de viande de pot-au feu

moussaka_de_pot_au_feu2

mes restes de légumes cuits (dont chou, navets, patates, poireau, carottes etc...)

moussaka_de_pot_au_feu3

des aubergines,
de la mozzarelle presque arrivée à échéance.

La décision finale fut :

moussaka parmentière de pot-au-feu

Commencer par mettre un peu d'huile d'olive dans une sauteuse. Y faire suer sans coloration un gros oignon émincé, et 2 gousses d'ail dégermé et haché.
Ajouter la viande du pot-au-feu coupée en tout petits dés et un verre de vin rouge. Laisser réduire. Ajouter 1 ou 2 boites de tomate, saler, poivrer, herber provençalement, couvrir, laisser mijoter le temps de préparer le reste.

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Préchauffer le four à 180°C.
Couper les aubergines en rondelles de 3/4 de cm d'épaisseur environ. Les passer à l'huile d'olive au pinceau, et les faire griller, puis les déposer sur du papier absorbant, saler, poivrer.

moussaka_de_pot_au_feu4

Mettre tous les légumes du pot-au-feu dans le mixeur, et mixer. Il me restait même une demi courgette vapeur et un peu de brocoli vapeur aussi, hop, dans le mixeur aussi! Ca fait une purée quand même pas très ragoutante  aux couleurs peu vues en cuisine. Rectifier l'assaisonnement. Surprise : c'est mangeable bon!

Huiler très légèrement un plat allant au four. Au fond, déposer les aubergines en essayant de couvrir totalement le fond. Couvrir de tranches de mozzarelle. Par dessus, déposer le hachis de viande à la tomate.

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Par dessus, verser la purée, et camouffler saupoudrer de râpé pour bien gratiner.

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Je ne vous avais pas menti pour la couleur de la purée, hein? lol!

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Enfourner à 180°C pour environ 45 minutes.

Ouaip, ben figurez-vous que j'avais tellement dans l'idée que ça allait être plutôt surprenant au goût (dans le mauvais sens du terme évidemment) que je n'ai même pas pris de photo de la bête une fois bien dorée à la sortie du four! Et surprise, c'était excellent! Qui l'eut crû?

Le gag, car il fallait bien qu'il y en ait un, c'est que j'ai encore eu les yeux plus grands que le ventre : on en a bouffé mangé pendant 4 jours! lol! Et bien c'était tellement bon que personne n'a râlé! C'est pour dire! lol!

14 janvier 2007

lasagnes au chou et au saumon

Encore une recette de vidage de congélo! Un énorme filet de saumon encombrait mon pauvre congélateur! Et j'avais rapporté du marché du vendredi un énorme chou vert frisé qui m'avait suppliée de ne pas le laisser aux mains de quelqu'un qui ne l'aurait pas admiré, pas apprécié à sa juste valeur! Il fallait bien que je fasse quelque chose! Une recherche intense sur le web me donna l'idée des lasagnes au chou et au saumon.

Malheureusement les quelques recettes qui m'avaient attirée utilisaient 1/2 litre de crème liquide... Ah non, alors ça, décemment impossible! Un peu de crème, oui, 50cl, non! Alors j'ai décidé de remplacer par une sauce blanche améliorée d'un peu de crème liquide.

Lasagnes au chou vert frisé et au saumon

Pour 4 personnes

une quinzaine de feuilles de lasagnes précuites
1/2 chou vert frisé (le mien était énorme)
1 oignon doux des cévennes ou 1 oignon blanc
1 verre de vin blanc (j'ai mis du Noailly Prat)
1 filet de saumon pour 4
beurre ou huile, farine muscade et lait pour la sauce blanche
20 cl crème liquide
un peu de râpé (finalement je n'en ai même pas mis)

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Commencer par peler l'oignon et l'émincer finement.
Mettre un peu de beurre dans une grande casserole, et y faire fondre les oignons à feu doux quelques minutes.

Pendant ce temps, préparer la moitié du chou (il était gros, c'est pour cela que je n'en ai utilisé que la moitié). Eliminer les grosses côtes. Le couper en fines lanières.
Mouiller les oignons au Noailly Prat, et une fois l'ébullition revenue, ajouter les lanières de chou vert, mélanger. Saler, poivrer. Laisser suer à feu doux et à couvert le temps de préparer la sauce blanche, en vérifiant de temps en temps que ça n'attache pas au fond de la casserole.

Dans une petite casserole, préparer une sauce blanche pas trop épaisse avec 2 bonnes csoupe de farine, 2 csoupe rases de beurre ou d'huile et 1/2 litre de lait. Ajouter la crème fraîche, saler, poivrer, ajouter un peu de muscade. Réserver.

Beurrer un plat à gratin.
Préchauffer le four à 180°C
Bien désarêter le saumon, enlever la peau le cas échéant, et le couper en petits morceaux.

Quand le chou est légèrement fondant, arrêter le feu. Ajouter la sauce blanche, bien mélanger. Rectifier l'assaisonnement.

Au fond du plat à gratin, placer une couche de lasagnes en les superposant légèrement. Le paquet indiquait qu'il n'était pas nécessaire de les faire bouillir puisqu'elles étaient précuites, je les ai donc placées telles quelles dans mon plat.
Déposer dessus une couche pas trop épaisse de farce au chou.
"Saupoudrer" de dés de saumon. Oui, vous avez bien lu, le saumon est toujours cru, contrairement à ce que demandent la plupart des recettes. J'avoue ne pas supporter le saumon trop cuit, il devient sec et filandreux...

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Alterner les couches.

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Terminer avec une couche de farce au chou sans saumon pour ne pas risquer de le déssécher une fois dans le four.
Saupoudrer de râpé (je ne l'ai pas fait)
Enfourner pour 35 minutes environ à 180°C

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Et déguster!

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C'est excellent, mais quelque peu bourratif! Prévoir de petites portions...
Le saumon ressort cuit, mais pas sec, ce qui est très important pour moi.
Quant aux lasagnes, je pense sincèrement que soit il faut les précuire quand même, soit il faut faire une sauce blanche encore moins épaisse... Elles étaient cuites, mais un peu farineuses, un peu plus de liquide les aurait aidées à s'attendrir...

13 janvier 2007

velouté de topinambour à la poire

Une recette originale rapportée des USA pour ce soir où pourtant on ne peut pas dire que le froid justifie de dîner d'une bonne soupe bien chaude et bien réconfortante... Mais le passage au marché bio du mercredi matin avait provoqué une rencontre avec quelques magnifiques topinambours et patates à soupe... Et le "Cerise et Potiron" de mon village avait fourni de superbes Doyennes du Comice! Alors... Il faut savoir se laisser tenter et oublier d'être raisonnable au milieu des résolutions du nouvel an!

Le topinambour est une racine (ou dit-on plutôt un tubercule?) que la génération qui a connu la guerre tente d'oublier, et c'est bien dommage. C'est comme une pomme de terre, mais avec un léger goût d'artichaut, et les anglophones ne s'y trompent pas, puisqu'ils l'appellent "Jerusalem artichoke". Son prix ridicule en fait un féculent plus qu'abordable, comme la pomme de terre! Son seul défaut : mieux vaut ne pas envisager de réunion importante dans un bureau fermé et accepter de dormir la fenêtre ouverte! lol!

La recette originale de Martha Stewart n'utilise que des topinambours, mais dans un souci de respect intestinal qui est tout à mon honneur (et surtout très lié à mon grand besoin de bien dormir ces derniers temps...) je mets moitié topinambours moitié patates à soupe.

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Velouté de topinambours à la poire

recette inspirée du livre "the Martha Stewart cookbook"

Pour 4 personnes
600g de topinambours
600g de pommes de terre à soupe (mona lisa, bintje, etc...)
80g de beurre
2 oignons doux des Cévennes (ou 2 oignons blancs moyens)
2 poires bien mûres et juteuses (2 williams ou 1 énorme doyenne du comice)
1/2l lait
de l'eau (environ 1/2l) ou, encore mieux, du bouillon de volaille (même fait avec un cube)
sel, poivre
pétales de tomate confits pour la déco (je n'en ai pas mis)
un peu de crème fraîche ou de crème liquide
sel, poivre

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Peler et laver les patates et les topinambours. Les couper en morceaux.
Peler l'oignon, le couper en fines rondelles.

Dans une casserole, mettre à fondre le beurre, ajouter les oignons, les laisser fondre sans coloration, ajouter les patates et les topinambours, bien mélanger pour bien les enrober de matière grasse, et les laisser cuire tout doucement quelques minutes.

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Pendant ce temps, peler la ou les poire(s), la (ou les) couper en pettis morceaux, et ajouter dans la casserole.
Ajouter le lait, compléter à hauteur avec de l'eau ou du bouillon de volaille (mon choix s'est porté sur le bouillon de volaille). Amener à ébullition, couvrir et laisser mijoter à feu doux environ 30 minutes. Les patates et les topinambours doivent être fondants.

Mixer au plongeur, poivrer, goûter pour rectifier l'assaisonnement, ajouter un peu de crème, remixer quelques sedondes pour émulsionner, et servir très chaud!

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La recette originale demande même d'ajouter un peu de sucre en poudre, mais ce n'est vraiment pas nécessaire. La soupe est très douce, elle n'a pas du tout le goût de poire, mais on sent bien qu'il y a un petit quelque chose de spécial, un peu doux et un peu acide, mais totalement indéfinissable! Succès garanti!

12 janvier 2007

filet de boeuf rattes au raifort : le Thuriès et mon congélo en folie!

Cela fait déjà quelques jours que mon pauvre congélo, rempli à ras bord, pleure pour gagner un peu d'espace et de liberté... Vider un congélateur est une épreuve que tous les heureux possesseurs de cette chose passionnante connaissent et redoutent. Surtout quand, comme moi, on ne pense pas toujours à indiquer clairement sur le sachet une identification minimum de son contenu... C'est si facile de se dire, "ah ben tiens, vite au congélo, je le mangerai quand je serai toute seule mercredi à midi"... Alors à quoi sert de mettre une idenification sur le paquet? Et péniblement, 4 mois plus tard, on trouve un sachet complètement opaque car du givre s'est installé sur toute la surface du plastique, rendant impossible toute tentative de nommer le truc dur et blanchi qui s'y cache... Alors on tâte, on ouvre quand même pour mieux voir, et on a parfois des surprises...

Des pains maison pour hamburgers? Un vieux morceau de rôti de boeuf cru? Chouette, ce sera hamburgers à midi. Mince, il ne reste que 3 petits pains et on est 4! Qu'à cela ne tienne, le sachet d'à côté contient 3 pains pita maison, on se fera 3 hamburgers et un kebab américanisé... Alors on met tout ça à dégeler au micro-onde. Kitchenaid à la rescousse! Appareil à hacher la viande armé! Rôti dégelé, coupé en petits morceaux, prêt à passer au hachoir! A vos marques! Prêts? Partez! Hachis réalisé! Oignon coupé! Tomate? Heu, tomate? TOMATE! Ah, pas tomate... Bon tant pis. Toastinettes? Oui, au moins on a les toastinettes, et ça tombe bien, il y en a 4 dans le frigo qui commencent à faire grise mine, leur date de conservation approchant à grands pas. Hein? Comment? Elle est dépassée? Ah, ben raison de plus pour les liquider tout de suite! Salade? Hou la, fatiguée, la salade, comme moi, quoi... lol!
Et enfin tout est prêt, on attaque le hamburger ou le kebab, et là, beurk, le pain congelé trop longtemps, c'est vraiment dégueu pas terrible! Alors les 2 pitas restantes passent direct à la poubelle aux oiseaux... Et on mange oignon, salade, toastinette et boeuf haché avec une tranche de pain tout frais sortant de la map...

Seulement voilà... Il reste toujours du boeuf cru, et maintenant il est dégelé... Arf, on ne peut pas le donner aux oiseaux... Et il est trop gros pour le chat...

Il n'y a plus qu'une solution : trouver pour le soir une recette sympa, si possible pas encore testée...

Et là, Tan Dan! Mr Thuriès a une solution :

Boeuf de sélection saisi, marinade instantannée, pomme de terre ratte au raifort

Qui deviendra pour moi, mais alors là, on le met en tout petit, pas en gras et surtout pas en rouge : vieux reste de boeuf décongelé, marinade longue, pomme de terre rose au raifort... Car pour couronner le tout, pas de rattes à Casino, seulement de la charlotte ou de la pomme de terre rose! Groumff, c'est pas mon jour de chance quand même... lol! J'ai choisi la rose, car elle me semble plus proche de la ratte : elle se met difficilement en purée, contrairement à la charlotte qui peut tout faire.

recette tirée du Thuriès de Mai 2006, revue et corrigée en fonction des ingrédients disponibles...

pour 4
prévoir environ 1h à 1h30 de boulot.

1 kg de faux-filet (pour moi, 600g de filet de boeuf)
QS sauce soja, sel, piment d'Espelette, huile d'olive,huile de sésame, copeaux de parmesan, fleur de sel
100g de jus de boeuf (fait avec un cube de jus de rôti placé avec de l'eau dans la poèle où le filet aura cuit)
1 jus de citron
250g de rattes ( ouais, bon, 4 pommes de terre rose de taille moyenne chez moi)
1 oignon rouge en rouelles (en rondelles fines)
1/2 oignon blanc émincé ( une grosse échalotte chez moi il n'y avait pas non plus d'oignon blanc à Casino)
1 pincée d'estragon en feuilles
1 pincée de cerfeuil en petits bouquets
1 pincée d'aneth en petits bouquets (et là, surprise, Casino avait toutes les herbes nécessaires! Et comme j'adore les herbes, inutile de préciser que la dose tenait plus de la poignée que de la pincée...)
sauce raifort :
- 2 csoupe crème épaisse
- 1 ccafé purée de raifort (remplacé par 2 très grosses ccafé de raifort préparé en pot de verre)
- QS piment d'Espelette
- 1 trait de vinaigre balsamique blanc (remplacé par jus de citron)

Carpaccio de boeuf:

Dégraisser, dénerver le faux-filet (mon boucher s'en était acquitté quelques mois auparavant...) le saisir dans une poèle sur toutes ses faces, le tailler (très) finement dans le sens de la largeur, réserver au froid.
Et c'est là que j'ai posé mon cube de jus de rôti dans ma poèle, avec un peu plus de 10cl d'eau, et que j'ai fait bouillir cette eau pour dissoudre les sucs de cuisson et le cube.

Marinade :

Réaliser une marinade avec 2/3 huile d'olive, 1/2 huile de sésame, sel, piment d'Espelette, parfumer avec de la sauce soja (donc goûter régulièrement pour ajuster l'assaisonnement), incorporer le jus de viande et le jus de citron, réserver au froid.
Et là, j'ai trouvé cette marinade tellement bonne que j'ai décidé de mariner ma viande dedans plutôt que de respecter la recette, ce qui aurait supposé de déposer la marinade avec la viande seulement au moment de servir, directement dans l'assiette. Je ne sais pas si j'ai eu raison ou tort, mais en tout cas, on a A-DO-RE le boeuf hyper saignant, presque cru, parfumé avec cette marinade.
Le voici qui marine
:

boeuf_marinade_ratte_raifort2

Salade de pommes de terre :

Cuire les pommes de terre en robe des champs (je les ai fait bouillir dans de l'eau salée avec la peau jusqu'à ce que la pointe de mon couteau s'enfonce facilement), laisser refroidir à température ambiante. Les peler, les couper en tranches puis les mélanger avec oignon rouge, oignon blanc (échalotte pour moi), estragon, cerfeuil, aneth et copeaux de parmesan, réserver au froid.

boeuf_marinade_ratte_raifort

Sauce au raifort:

mélanger les ingrédients cités, détendre avec le vinaigre si nécessaire (jus de citron chez moi), rectifier l'assaisonnement (j'ai rajouté un peu de sel)

Finition et présentation :

Dans une assiette, dresser 3 tranches de boeuf, lustrer au pinceau avec la marinade. (D'où le titre de la recette, "marinade instantannée", mais chez moi, le boeuf marinait déjà depuis 1 heure au frigo...)
Déposer la salade de pommes de terre, tirer un trait de sauce au raifort.

Seulement voila, avec tout ça, il me restait une bonne tasse de marinade non utilisée (je n'avais pas tout utilisé pour mariner le boeuf au cas où il en aurait fallu pour la salade de pdt, car la recette ne mentionnait pas de sauce pour cette salade, et je ne savais donc pas s'il lui fallait de la sauce de la marinade, de la sauce au raifort, ou pas de sauce du tout... Alors j'ai opté pour la sauce de la marinade, mais je pense avec du recul que celle au raifort aurait été encore meilleure. D'autant plus que la pomme de terre rose n'est pas du tout comme une ratte : la ratte est une pomme de terre absolument pas farineuse, et elle reste humide après cuisson à l'eau. Alors que la roseval que j'avais, contrairement à mes attentes, s'est montrée un peu farineuse, et a absorbé la marinade à la vitesse grand V, tout en restant parfaitement sèche et fade... Une merveille d'inadéquation à cette recette, en somme... lol!
Et malgré cela, notre assiette a été un pur bonheur... Nous nous sommes régalés!

boeuf_marinade_ratte_raifort3

J'avais déjà mis des copeaux de parmesan dans la salade de pommes de terre, et j'en ai rajouté un peu par dessus pour la déco. Rien à voir avec la photo sur la magazine, mais on va dire que c'est uniquement parce que je n'ai pas de grandes assiettes rectangulaires mais seulement des moyennes assiettes rondes... lol!
Et j'allais oublier : au fond de l'assiette, j'ai déposé en tout premier lieu un peu de mesclun qui provenait d'un reste de sachet fatigué au frigo depuis quelques jours...

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10 janvier 2007

petits flans de carottes aux épices

Voici une recette qui provient en ligne directe de mon forum de cuisine préféré : le forum de Cuisine TV !

C'est une recette qui n'a recueilli que des compliments, ainsi que vous pourrez aller le vérifier par vous-mêmes en cliquant ici

Je vous en retransmets ma version avec quelques photos, puisque le lien vers la recette initiale est mentionné juste au dessus.
Je rappelle au passage (heu... Je devrais peut-être mieux pas...) que je l'avais malencontreusement servie avec la dorade sauce fraîcheur d'après Mercotte, et que si chacune de ces 2 recettes est une petite merveille en elle même, l'assemblage des 2 dans la même assiette est une hérésie... Mea culpa, mea culpa...

Flans de carottes aux épices

pour 4 personnes

400g de carottes
2 oeufs + 2 jaunes
15cl de lait de coco
4 cuil. à soupe de gruyère râpé
10cl de lait
10g de beurre
3 pincées de curry
2 pincées de cayenne
2 pincées de muscade
sel et poivre

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Peler les carottes, les laver les couper en rondelles grossières. Les faire cuire à l'eau bouillante salée entre 10 et 20 minutes selon la taille des morceaux de carotte. Stopper la cuisson quand la pointe d'un couteau s'enfonce facilement. Egoutter.

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Allumer le four à 85°C (température de prise de la crème anglaise). Réduire les carottes en purée au mixeur. Ajouter les épices, les oeufs et les jaunes, le lait, et le lait de coco. Mixer à nouveau, puis incorporer 4 csoupe de gruyère râpé. Mixer.

Beurrer des ramequins à soufflé, y répartir la purée de carottes, déposer sur une plaque allant au four

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Enfourner (sans bain marie) pour 1 heure.

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Pour démouler, passer la lame d'un couteau tout autour de chaque flan en raclant bien les parois du moule et en prenant soin d'aller jusqu'au fond du moule. Retourner d'un geste sûr sur l'assiette.

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Une recette dont on ne se lasse pas...

Et une autre version très intéressante aussi : la même chose avec de la pulpe de courge/potiron pressée pour en éliminer un maximum d'eau à la place de la carotte, et du 4 épices à la place du curry. C'est excellent aussi. Par contre, ça ne se tenait pas au démoulage, d'une part parce que j'avais mis par étourderie 4 oeufs entiers au lieu de 2 entiers + 2 jaunes, et sans doute ensuite aussi à cause de la teneur en liquide supérieure de la courge par rapport à la carotte, même en comprimant la courge au maximum pour expulser le plus de liquide possible. Bref, à la petite cuiller directement dans le ramequin, c'est excellent!

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